Alain Rousset, des vœux bouleversés par Charlie Hebdo

Prévue initialement pour évoquer l’actualité, l’activité et l’avenir du Conseil régional, la cérémonie des vœux à la presse a fait l’objet, de la part du président Alain Rousset, d’un bouleversement total. Il en sera de même ce soir pour la cérémonie des vœux de la Région aux corps constitués.
Dans le hall d'accueil du Conseil régional d'Aquitaine, ce matin, avant la minute de silence

"Nous ne parlerons pas de la future Grande Région, nous ne parlerons pas des initiatives de la Région. Ce n'est pas l'actualité du moment, nous aurons bien d'autres occasions pour ce faire."

C'est par ces mots qu'Alain Rousset, visiblement choqué par l'attentat perpétré hier à l'encontre de l'hebdomadaire Charlie Hebdo (12 victimes dont 2 policiers), a souhaité ouvrir son discours des vœux à la presse.

"Ce moment de barbarie doit tous nous interroger. Un sursaut de la République laïque est en train de s'organiser. Ce qui est rassurant, c'est l'unité et le rassemblement dont fait preuve la France. J'espère qu'ils vont se poursuivre lors des manifestations de cette fin de semaine. Nous devons continuer à être présents dans la rue, c'est la démonstration de force de la démocratie que nous devons perpétuer."

Et de souligner que "si, au-delà de la manifestation de notre compassion, de nos discours, nous ne nous interrogeons pas sur là où en est notre société, alors nous n'aurons pas fait tout notre devoir. Il faut s'interroger sur notre école, nos parcours de réussite scolaire, notre capacité à faciliter l'intégration dans la nationalité française... Tous les mécanismes qui intègrent, préviennent, doivent être relancés. Il nous faut interroger l'Histoire, ne pas continuer à vivre dans l'instant. Il faut relier chaque événement à ces causes."

Devant les représentants des médias régionaux, Alain Rousset a souligné qu'"il faut se donner les moyens de renforcer la presse, son autonomie et sa capacité de pouvoir exister. La démocratie passe par le pluralisme de la presse. Je m'incline avec beaucoup d'émotion sur ces 12 morts, il ne faut pas qu'ils soient tombés pour rien. Il serait tellement facile de répondre à la violence par la violence, mais ce moment doit nous amener à réfléchir au plus profond de nous sur l'avenir de notre société."

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Commentaire 1
à écrit le 08/01/2015 à 20:25
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Il fallait 1 minute de silence à 12h et pas les palabres du président Rousset qui s'écoute parler pendant 1/4 d'heure de 12h à 12h15 pendant que la France est en recueillement !!! Quelle honte !

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