Après les métaux précieux, AuCoffre se lance dans les cryptomonnaies et la forêt

Protéger son patrimoine tout en diversifiant son portefeuille. Tel est le credo d’AuCoffre qui, en quinze ans d’existence, a su étoffé son offre. Historiquement positionnée sur la vente et l’achat d'or et de métaux précieux, l’entreprise créée à Bordeaux en 2009 par Jean-François Faure a lancé en décembre dernier une plateforme dédiée aux cryptomonnaies.
Jean-François Faure, PDG et fondateur d'AuCoffre en 2009 à Bordeaux.
Jean-François Faure, PDG et fondateur d'AuCoffre en 2009 à Bordeaux. (Crédits : AuCoffre)

Il s'était lancé en 2009 avec la volonté de vouloir combler un vide. « J'ai moi-même voulu acheter de l'or avant 2008 et cela s'est avéré très compliqué », rappelle Jean-François Faure. Il avait alors créé un blog L'or et l'argent.info puis AuCoffre.com, cette plateforme numérique dédiée à la conservation et à la transaction de métaux précieux. « Nous étions dans l'après-crise des subprimes de 2008 », rappelle-t-il.

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Investir dans l'or

Mais pourquoi l'or ?

« On achète de l'or pour se prémunir de chocs graves. L'or est un actif particulier, plutôt considéré comme une assurance incendie du reste du patrimoine. Donc globalement, si vous achetez de l'or, c'est pour vous diversifier et vous sécuriser pour le futur. Il ne va pas y avoir un scandale sur de l'or parce que le marché est trop gros et très diversifié. C'est un marché qui n'est manipulé ni par un Etat ni par un acteur. »

AuCoffre a débuté avec un modèle plutôt classique d'achat et de vente d'or. Puis pour aller plus loin et passer de la simple thésaurisation à une forme d'épargne plus dynamique, voire à un usage quotidien de l'or, Jean-François Faure a lancé en 2012 la Vera Carte, un moyen de paiement qui a évolué en 2015 pour devenir une filiale à part entière sous le nom de Vera Cash. Elle propose un écosystème qui inclue compte, moyen de paiement et transfert d'argent basé sur la détention de métaux précieux. « C'est comme avoir une autre devise à votre disposition que vous exercez quand elle est forte », explique Jean-François Faure dont l'entreprise est également fabricante de pièces en or et en argent avec sa filiale Vera Valor. « La première pièce jeton a été lancée en 2011 à un moment où il y avait eu une énorme demande et où il n'y avait plus de sourcing. »

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Investir dans les cryptomonnaies

Quinze ans après sa création, AuCoffre s'est diversifiée jusqu'à l'ouverture d'une plateforme dédiée au cryptomonnaie, CrypCool, en décembre dernier.

« Le marché des cryptomonnaies n'est pas arrivé à maturité comme l'or qui a plus de 5.000 ans. La taille du marché n'est pas du tout la même, mais à plus forte raison, nous estimons qu'il est intéressant de se positionner dès maintenant, car nous voyons le potentiel. Ceux qui se positionnent aujourd'hui seront de gros acteurs de demain. Il s'agit d'un marché qui a des règles de fonctionnement un peu similaires à celles de l'or.»

En revanche, l'entreprise se positionne avec sa manière de voir les choses. Ainsi, concrètement, comme l'or, les crypto actifs tels que les bitcoins et les éthers sont stockés à froid dans des coffres sécurisés. Cette solution de sauvegarde physique renforcée permet d'éviter les pertes mais aussi de court-circuiter les tentatives de hacking. C'est aussi une manière de séduire des investisseurs jusqu'à présent plutôt frileux.

« Je vois le bitcoin comme une potentielle monnaie alternative au même titre que l'or. Cela veut dire que la notion de valeur n'aura plus vraiment de sens. Aujourd'hui, le marché est émergent donc des clients achètent à 10 et pour espérer revendre à 100. Mais il arrivera un moment ou le bitcoin trouvera son équilibre de valeur. »

Investir dans la forêt

Mais avec AuCoffre, un client peut aussi investir dans la forêt. Pas directement mais via la branche conseil du groupe, Veraconseil, qui propose des solutions de diversification patrimoniale sur actifs tangibles, en l'occurrence un placement en Groupement forestier d'investissement (GFI).

« Avec la forêt, nous sommes toujours dans la même logique. Nous sommes hors système bancaire. C'est un actif tangible décorrélé des marchés financiers. Le gros avantage ce sont les 75 % d'abattement sur les droits de transmission, sans limite de montant et de lignée, sans contrainte de détention, sous réserve d'une gestion durable.»

En dehors de cette activité, AuCoffre met un point d'honneur à ne pas délivrer de conseils. Elle mise en revanche sur l'éducation financière via son blog historique, la chaine YouTube et les réseaux sociaux.

En 2021, l'entreprise qui touche des commissions à l'achat et à la revente avait atteint les 200 millions de chiffres d'affaire, dans un contexte euphorique post-Covid. En 2023, il atteignait tout juste les 73 millions d'euros. L'entreprise qui emploie 50 personnes gère entre 550 et 600 millions d'euros. Elle revendique 50.000 utilisateurs actifs.

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