Polémique TER : la Région sévit

Par Mikaël Lozano  |   |  309  mots
Près de 2.000 usagers quotidiens seraient concernés par les suppressions de TER.
Face à la décision de la SNCF de supprimer 24 trains TER par jour en Aquitaine, le Conseil régional sanctionne en réduisant sa contribution de 2,7 M€ et en exigeant l'indemnisation complète des abonnés.

La pilule n'est toujours pas avalée. En février, SNCF Mobilités annonçait sa décision de supprimer 24 TER par jour en raison d'une "pénurie nationale de conducteurs". Le Conseil régional avait alors "catégoriquement refusé le plan de transports", rappelle ce dernier dans un communiqué.

Renaud Lagrave, vice-président en charge des infrastructures, des transports et des mobilités à la Région, a "rencontré les associations représentatives des usagers, ulcérées, et a présidé un comité de pilotage lors duquel il a exprimé son profond mécontentement au directeur régional SNCF Mobilités et à son équipe dirigeante, laquelle n'a pas su proposer d'amélioration significative sur le plan de transport", poursuit la collectivité. Qui prend donc acte "de l'incapacité de SNCF Mobilités à rétablir le plan de transport nominal, et du maintien d'un plan de transport dégradé de 118 trains par semaine jusqu'au 3 juillet 2016, soit de 5,4% de l'offre TER Aquitaine."

Prenant la plume, Alain Rousset, président du Conseil régional, a donc informé par courrier le directeur régional de SNCF Mobilités "de sa décision de réduire la contribution que la Région verse à SNCF de 5,4% - soit à la même hauteur que celle de la réduction du plan de transport -, soit 2,7 M€. (... ) Nous exigeons par ailleurs une indemnisation complète des abonnés et des voyageurs occasionnels, comme cela a été accordé par SNCF Mobilités aux usagers des TER Picardie et Nord-Pas-de-Calais, tant que durera le plan de transport adapté", indiquent Alain Rousset et Renaud Lagrave.

Pour mémoire, les lignes concernées sont Bordeaux - Coutras - Angoulême, Bordeaux - Le Verdon, Bordeaux - Arcachon, Bordeaux - Bergerac - Sarlat, Agen - Périgueux et Bordeaux - Périgueux. Plus de 2.000 usagers quotidiens seraient concernées par ces mesures.