Ford : chez Juppé ce vendredi et grève lundi

Par Jean-Philippe Déjean  |   |  314  mots
L'inquiétude sur l'avenir de l'usine girondine de Ford a dépassé les syndicats pour gagner le banc des élus.
Le stade du frémissement semble bien avoir été dépassé pour que l’on parle d’un début de mobilisation autour de Ford Aquitaine Industries (FAI), à Blanquefort (Gironde), filiale de Ford spécialisée dans la fabrication de boîtes de vitesses automatiques, où une grève démarre ce dimanche à 0 heure.

Mercredi en fin d'après-midi, vers 17 heures, la conseillère spéciale du maire de Bordeaux et président de Bordeaux Métropole, Alain Juppé, faisait savoir à l'intersyndicale CFE-CGC, CFTC, CGT, FO de Ford Aquitaine Industries -convaincue que Ford veut fermer cette usine girondine qui emploie plus de 900 salariés-, que le patron de la Métropole voulait rencontrer les représentants des syndicats ce vendredi. Pour une réunion qui devait démarrer ce vendredi à 16 heures à la mairie de Bordeaux. Comme l'a précisé à La Tribune le préfet de la Gironde Pierre Dartout lors des vœux à la presse, hier jeudi, c'est à son initiative que les élus concernés par le dossier de FAI ont été réunis pour aborder le sujet. "Les élus des collectivités locales je les ai réunis lundi", a recadré le représentant de l'Etat avant de rappeler que "le secrétaire d'Etat à l'Industrie recevra les représentants de Ford Europe le 20 février".

En attendant Pierre Dartout organise une nouvelle réunion à la résidence préfectorale le 9 février prochain. "Je recevrai une autre délégation de Ford avec les élus. Il ne s'agira pas d'un comité de suivi mais nous devrions arrêter une date à cette occasion", a-t-il souligné, pour semble-t-il bien mettre les points sur les i sur le qui fait quoi au sujet de FAI à l'heure actuelle. Les syndicats veulent que Ford amène de nouvelles activités à FAI garantissant son avenir, en appellent au soutien de l'Etat et des pouvoirs publics et demandent à ce qu'un comité de suivi de Ford soit organisé le plus vite possible. Et l'intersyndicale a décidé de passer à l'action à compter de ce lundi 23 janvier, avec un rassemblement de toutes les équipes à 6 heures pour une journée usine morte. Le mouvement doit démarrer à compter du dimanche 22 janvier à minuit et durer jusqu'au mardi 24 janvier 6 heures.