Terminus pour l'autoroute ferroviaire Pas-de-Calais - Bayonne

Par Mikaël Lozano et Nathalie Hallery  |   |  345  mots
Le projet d'autoroute ferroviaire entre Dourges (62) et le port de Bayonne concernait le report modal de 85.000 camions
Le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, en déplacement dans le Sud Aquitaine, a annoncé hier jeudi l'annulation du projet d'autoroute ferroviaire entre Dourges (62) et le port de Bayonne (Tarnos - 40). Ce qui déclenche la colère d'Europe Ecologie - Les Verts, et la satisfaction d'Henri Emmanuelli.

Ce projet, qui devait voir le jour en 2016 pour transporter annuellement 85.000 poids lourds, aurait reçu un avis négatif du Commissariat général de l'investissement, ce dernier jugeant la rentabilité insuffisante. Cette autoroute ferroviaire était également très controversée, les riverains du terminal près du port de Bayonne s'y opposant notamment. Un autre projet serait sur le rail avec un terminal situé côté espagnol.

Cette annonce a déclenché la colère d'Europe Ecologie - Les Verts :

"Cette autoroute du fret devait concurrencer le transport routier et permettre la mise d'un grand nombre de camions sur des trains. Ainsi le report modal permis par cet investissement était estimé à 85.000 camions par an. Le transport routier est un des principaux émetteurs de CO2 mais aussi de particules fines. Le président de la République souhaite une France exemplaire en matière de lutte contre les émissions de CO2, pourquoi donc prendre une telle décision à contre-courant complet de l'histoire et de l'intérêt général ? (...) On ne fera aucune transition d'ampleur si on ne regarde les choses que par le petit bout de la lorgnette à savoir la rentabilité économique et si on oublie ce qui devrait guider l'action publique sans relâche : l'intérêt des citoyens, leur santé et leur environnement."

De son côté Henri Emmanuelli, président socialiste du Conseil départemental des Landes, se réjouit de cette décision "conforme à l'intérêt général" :

"Le Département, depuis que la localisation envisagée s'était portée sur Tarnos plutôt que sur la plateforme déjà existante à Mouguerre, avait proposé en substitution, un site mieux adapté, situé à Laluque. En effet, le choix du site de Tarnos posait de réelles difficultés et impactait les populations riveraines concernées :
- Le trafic supplémentaire de 400 camions par jour sur un itinéraire de trois kilomètres dans la zone urbaine.
- La longueur des trains de 1 km empruntant trois passages à niveau posant de très sérieux problèmes de circulation.