TGV direct Bordeaux-Londres : le projet avance

Par Hélène Lerivrain  |   |  330  mots
La gare de Bordeaux doit s’équiper d’un terminal international avant le lancement de la liaison Bordeaux-Londres. (Crédits : Agence APPA)
Bientôt un train direct pour un trajet entre Bordeaux et Londres en moins de 5 heures ? Une nouvelle étape vient en tout cas d’être franchie. Les quatre gestionnaires d’infrastructures SNCF-Réseau, Eurotunnel, Lisea et HS1 ont signé un accord pour lancer une étude de faisabilité en gare de Bordeaux Saint-Jean.

Ils l'annoncent d'une seule voix. Les quatre gestionnaires d'infrastructures, SNCF-Réseau, Eurotunnel, Lisea et HS1, viennent de signer un accord pour lancer une étude de faisabilité en vue d'un TGV direct Bordeaux-Londres en moins de 5 heures. L'étude portera sur la mise en place des installations nécessaires aux contrôles de sécurité frontalière.

La Grande-Bretagne et la France disposent, à ce jour, d'un système de contrôle des frontières ferroviaires unique. Cela signifie, concrètement, que les passeports sont vérifiés par les deux autorités au moment du départ. A l'arrivée, pas de vérification. Les passagers descendent simplement du train. La création d'un nouveau contrôle nécessite donc des adaptations physiques pour les frontières et la sécurité. L'étude examinera les coûts et les options pour rendre cela possible en gare de Bordeaux Saint-Jean.

"Les conditions sont aujourd'hui réunies pour imaginer un futur terminal ferroviaire international à Bordeaux", explique Philippe Jausserand, directeur commercial de Lisea qui poursuit :

"La LGV entre Tours et Bordeaux constitue le dernier maillon d'un itinéraire à grande vitesse permettant un trajet direct, rapide et attractif vers Londres."

Bordeaux est-elle donc devenue incontournable ? Assurément pour Jean-Pierre Ramirez, directeur réseau ferroviaire d'Eurotunnel : "Après le succès de Londres-Amsterdam, l'introduction d'une telle offre entre Bordeaux et Londres vient établir une nouvelle référence incontournable pour le marché."

Wendy Spinks, directeur commercial d'HS1, est pour sa part confiant dans le fait que ce service rencontrera du succès, arguant qu'un expatrié britannique vivant en France sur quatre vit dans la région de Bordeaux.

Les quatre partenaires rappellent qu'en 2017, "plus d'un million de personnes ont voyagé par avion entre Londres et la région de Bordeaux et les études montrent que jusqu'à 20% des clients choisiraient le rail pour un service de cette distance."

L'étude de faisabilité doit durer cinq mois. Si elle est concluante, la liaison pourrait voir le jour d'ici 2022.