Véhicule électrique : 1er lâcher de Gazelle réussi à Bordeaux

Par Hélène Lerivrain  |   |  603  mots
La Gazelle, développée par Gazelle Tech, devrait passer en phase de production en 2018.
Un véhicule ultra-léger de 500 kilos qui permet de parcourir 180 kilomètres pour 4 heures de recharge : le prototype du véhicule électrique développé par la startup bordelaise Gazelle Tech vient de faire un premier test réussi en extérieur. Prochaine étape : réussir une première levée de fonds de 1,5 M€ pour lancer la production à la fin de l’année.

Le 1er février 2017 était un grand jour pour Gazelle Tech. La startup installée à l'écosystème Darwin, à Bordeaux, a fait rouler pour la première fois le premier prototype de son véhicule électrique, la Gazelle. Un test concluant qui ravit les quatre membres de l'équipe, même si quelques étapes sont encore nécessaires avant la commercialisation du véhicule.

Une voiture légère pour moins consommer

"L'objectif de Gazelle Tech, lancée en 2014, est de donner accès à tous à une mobilité durable : consommer moins d'énergie quand on se déplace et produire localement", résume Gaël Lavaud, PDG de la startup qui compte 12 ans d'innovation automobile à son actif. Gazelle Tech a ainsi conçu un véhicule électrique sur la base de sa technologie brevetée Aerocell de châssis en matériau composite. Son nom : Gazelle.

"Notre technologie permet de d'alléger drastiquement le véhicule tout en conservant le confort. Celui que nous avons développé pèse près 500 kilos, contre 1,5 tonne pour des véhicules existants de même gabarit. On est trois fois plus léger. Conséquence, la consommation d'énergie est réduite. Il ne faut pas oublier que 75 % de la consommation d'un véhicule est lié à son poids. La Gazelle pourra parcourir 180 kilomètres après 4 heures de recharge sur une prise domestique", explique Gaël Lavaud.

Pour lancer son activité en France, Gazelle Tech cible en priorité les professionnels, les entreprises et les collectivités territoriales mais "certains particuliers montrent déjà de l'intérêt", avance Gaël Lavaud. Gazelle Tech souhaite également se développer à l'international. "Nous avons d'ailleurs été sollicités par des pays émergents intéressés par notre concept de micro-usine", précise-t-il.

La micro-usine : production relocalisée

"Nos véhicules électriques pourront en effet être assemblés dans des micro-usines approvisionnées par conteneurs de pièces détachées. Ces unités pourront être installées très rapidement et permettront de récréer des emplois qualifiés localement. Notre concept est particulièrement adapté aux territoires qui souhaitent créer une industrie automobile locale. Nous les accompagnons pour adapter notre véhicule aux spécificités de leur marché. Il faut compter une heure de montage pour assembler les 10 pièces de la structure du véhicule", explique Gaël Lavaud.

La première, la micro-usine pilote, devrait être installée à la fin de l'année à Blanquefort, là où Gazelle Tech prévoit de s'installer prochainement puisque son accompagnement par la pépinière de Darwin arrive à son terme.

La future micro-usine de Gazelle Tech.

Une levée de fonds de 1,5 M€ attendue

Gazelle Tech travaille actuellement sur une levée de fonds de 1,5 M€ pour pouvoir passer en production l'année prochaine après des tests d'homologation.

"L'idée serait de produire 50 voitures en 2018, 500 en 2020. Nous produirons progressivement afin de ne pas mettre en péril l'équilibre financier. L'effectif augmentera également au fur et à mesure des années. Nous sommes 4 aujourd'hui. Nous serons une dizaine en phase de production et une trentaine à horizon 2020", développe Gaël Lavaud.

Gazelle Tech reste à ce jour accompagnée par la technopole Bordeaux Technowest. A l'échelle européenne, la startup a également rejoint à l'automne dernier l'accélérateur de la KIC Climat, un programme d'accompagnement vers la commercialisation pour les startups éco-innovantes, en trois étapes : fondamentaux, validation et réalisation. "Le processus est long, soupire Gaël Lavaud, mais notre première voiture devrait sortir à la fin de l'année."