Premier vol grand public hier sur l’A310 Zero-G

Par Céline Lanusse  |   |  278  mots
40 personnes ont expérimenté l'apesanteur à bord de l'Airbus A310 Zero-G.
Le premier vol grand public à bord du nouvel Airbus A310 Zero‐G de Novespace, filiale du CNES (Centre national d’études spatiales), a eu lieu hier au départ de l’aéroport de Bordeaux. 40 passionnés qui avaient leur billet ont eu la chance d'être les astronautes d’un jour. Un premier vol réservé aux scientifiques avait déjà eu lieu début mai à bord de cet A310.

Ils sont 40, 7 femmes et 33 hommes venus de 9 pays et de 3 continents différents. Etudiant, dirigeant, salarié, médecin, certains pilotes privés ou souhaitant le devenir. Pour la plupart, c'est leur baptême d'apesanteur à bord de l'Airbus A310 Zero-G mais deux passionnés reviennent pour effectuer leur troisième vol (les précédents s'effectuaient sur un A300). A la clé une expérience véritablement spatiale : celle de l'apesanteur. Sous l'œil de l'astronaute Jean-François Clervoy, ils ont effectué 15 paraboles de 22 à 35 secondes chacune soit presque 6 minutes pendant lesquelles la sensation de leur propre poids et en même temps de leur propre corps a tout simplement disparu.

Six vols cette année

Avec trois vols à bord de la navette spatiale américaine et plus de 3.000 paraboles à son actif, Jean-François Clervoy a toujours souhaité amener le public à s'intéresser à la recherche spatiale et à ses enjeux : "Grâce aux vols paraboliques AirZéroG, une des composantes spectaculaires du vol spatial -  l'apesanteur - devient accessible. Chez celui qui la découvre, elle bouleverse toutes les notions de poids et de légèreté. Cette sensation est si étrange qu'il est alors facile d'imaginer pourquoi tant de disciplines scientifiques s'y intéressent. Vivre l'apesanteur en vol parabolique, c'est véritablement être astronaute d'un jour !"

Six vols sont prévus cette année avec le nouvel appareil exploité par Novespace depuis mai dernier. Cette activité permet de diminuer les coûts des campagnes de vols paraboliques au service de la science, avec un billet fixé à 6.000 €. Après le premier vol hier, le prochain a lieu demain. D'autres sont programmés en août, novembre et décembre (deux vols).