Helper Drone crée un kit de secours avec le Suisse Schiller

Par Céline Lanusse  |   |  566  mots
Le drone sauveteur Helper, testé cet été sur la plage de Biscarrosse dans les Landes, fait l'objet de nouveaux développements.
Le drone sauveteur landais Helper fait l’objet de nouveaux développements. Ses créateurs travaillent avec le Samu 40 et le spécialiste des défibrillateurs Schiller pour mettre au point un kit de premier secours qui serait acheminé sur les lieux d’un accident ou d’un malaise en attendant les urgentistes. La société prépare une levée de fonds.

Tout juste né, le drone landais Helper n'en finit pas d'évoluer. Créé à l'idée de Fabien Farge, médecin urgentiste, avec Gérald Dumartin, pompier et pilote de drone, et Anthony et David Gavend, programmeurs, il connait déjà tous les succès alors que la société n'a été lancée que l'été dernier.

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Testé sur une plate-forme off-shore de Total, pour qui travaille Fabien Farge quand il ne surveille pas les plages en saison, expérimenté avec succès cet été à Biscarrosse, dans les Landes, où il a permis de sauver trois vies, le drone Helper s'est déjà largement fait remarquer en remportant le Prix du Premier ministre lors du dernier Concours Lépine européen ou le prix Innovateur de l'année lors de l'événement Biznext organisé par La Tribune à Bordeaux.

Le drone en attendant les secours

La société lance la phase de pré-industrialisation au printemps prochain. Mais ses créateurs pensent déjà à de nouveaux développements puisqu'une version pour les secours terrestres est en cours de développement avec le Samu 40 et le fabricant de défibrillateurs Schiller. L'idée est d'équiper le drone d'un kit de premier secours qui serait acheminé aux victimes qui se trouvent dans des endroits reculés à plus de 20 minutes du Samu ou des pompiers en attendant d'être prises en charge.

"On pourrait définir des zones où le drone serait basé puis déclenché depuis Mont-de-Marsan, ce qui permettrait à la victime, si elle est consciente, ou aux témoins, de brancher les appareils qui permettent de mesurer son pouls, sa tension par exemple", explique Gérald Dumartin.

Helper Drone a déjà testé le défibrillateur de Schiller qui est le plus petit au monde et travaille désormais avec cette société pour mettre au point une seule machine intégrant tout le nécessaire aux premiers soins en l'équipant également d'un système de communication permettant d'assister la victime ou les témoins.

Levée de fonds

"Le laboratoire Schiller, qui fait partie des leaders mondiaux des défibrillateurs automatiques, nous accompagne car l'idée est de créer du matériel beaucoup plus petit et vraiment adapté au drone. Pour l'instant cela n'existe pas et c'est ce qui les intéresse", explique Fabien Farge.

Des développements qui demandent d'être innovants, car l'idée n'est pas de charger le drone dont le poids, selon la réglementation actuelle, ne doit pas excéder 3,9 kg.

La société a déjà noué des contacts avec le Brésil, le Portugal, l'Espagne mais aussi avec des mairies en France pour sa solution de sauvetage côtier. Helper Drone pourrait bénéficier d'une aide de la Région Nouvelle-Aquitaine pour financer l'expérimentation par le Samu 40 ainsi que l'équipement de 5 communes côtières qui passe par l'achat de drones et la formation des maîtres-nageurs sauveteurs.

"Ça fonctionne, nous l'avons prouvé, que ce soit en off-shore ou sur les côtes. Le Crédit agricole Pyrénées Gascogne nous a aidé à démarrer, maintenant nous allons lancer une levée de fonds parce que le nerf de la guerre, c'est l'argent", annonce Fabien Farge.

Helper Drone espère lever 1 M€ d'ici à septembre auprès de fonds d'investissements.