
La ville de Libourne en Gironde va héberger la quatrième unité militaire de lutte contre les incendies et de secours du pays, a-t-on appris mardi auprès du député de la 10e circonscription du département, Florent Boudié. « C'est une décision historique pour Libourne et un renfort considérable pour la Gironde qui se voit dotée d'une base militaire contre les risques d'incendie, un an après les mégafeux », s'est réjoui auprès de l'AFP l'élu Renaissance proche du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Cette quatrième Unité d'instruction et d'intervention de la Sécurité civile (UIISC), après celles de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loire), Corte (Corse) et Brignoles (Var), doit être opérationnelle « à l'été 2024 » et sera dotée d'un effectif permanent de 565 sapeurs-sauveteurs - des militaires du Génie, spécialistes des catastrophes naturelles, affectés au sein du ministère de l'Intérieur.
Cette base sera implantée sur les 11 hectares de l'ancienne caserne militaire de Libourne, fermée en 2009, pour un investissement total de 318 millions d'euros, a détaillé M. Darmanin dans un entretien au journal Sud-Ouest. Un véritable renouveau promis pour ce site alors que l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon devait initialement y développer un projet lié à l'œnotourisme.
Deux bases pour le Sud de la France, aucune pour le Nord
D'autres villes de la région Nouvelle-Aquitaine comme Pau, Mont-de-Marsan, Agen, Angoulême ou Limoges s'étaient portées candidates après l'annonce, à l'automne dernier, de la création de cette nouvelle unité par le président Emmanuel Macron. Le Sud-Ouest doit également accueillir, à terme, la deuxième base aérienne de la Sécurité civile, après celle de Nîmes (Gard).
Une perspective qui avait fait débat dans l'hémicycle du Sénat au printemps lors des travaux sur la proposition de loi pour lutter contre les feux de forêt. Entre défenseurs d'une base dans le Sud-Ouest et ceux d'une base dans la moitié Nord de la France pour répondre au risque incendie accru avec le changement climatique, ce sont les premiers qui auront obtenu gain de cause.
« Nous allons étudier l'installation de la seconde base aérienne de Sécurité civile à Mont-de-Marsan », a annoncé parallèlement M. Darmanin, qui prévoit un déplacement « dans les Landes à la fin du mois pour cela ». En France, 72.000 hectares de forêts - dont 30.000 en Gironde - avaient brûlé durant l'été 2022.
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