Comment UV Germi purifie naturellement l'eau, l'air et les surfaces solides

UV Germi utilise les propriétés des rayons ultraviolets du soleil, les fameux UV, pour purifier l'eau, l'air et les surfaces solides de tous leurs micro-organismes, qu'il s'agisse par exemple de bactéries ou de virus. Un type de dépollution naturel et très efficace qu'UV Germi déploie aussi bien pour décontaminer l'air des écoles et l'eau des piscines en France, que l'eau potable en Afrique de l'Ouest. L'entreprise corrézienne prévoit de doubler son chiffre d'affaires d'ici 2023.
Unité de purification UV Germi d'un circuit d'eau potable.
Unité de purification UV Germi d'un circuit d'eau potable. (Crédits : UV Germi)

L'entreprise UV Germi est dirigée par André Bordas, qui l'a fondée en 2009, à Saint-Viance, près de Brive (Corrèze). Cette PME est aussi un groupe qui dispose de plusieurs brevets protégeant ses innovations technologiques fondées sur les rayonnements ultraviolets. UV Germi emploie 48 personnes en France métropolitaine, dont quatre docteurs et plusieurs ingénieurs. Sa filiale africaine Oshun, implantée au Sénégal et au Burkina Faso, a été mise en avant lors des Journées mondiales de l'eau qui se sont achevées à Dakar ce 26 mars.

"Le rayonnement ultraviolet contenu dans la lumière du soleil détruit naturellement l'ADN et l'ARN de toute cellule vivante. C'est ainsi qu'UV Germi utilise cette propriété pour dépolluer l'environnement des bactéries ou de tout type de virus qui peuvent s'y trouver. Il s'agit d'une méthode de dépollution naturelle, dont le principe était déjà utilisé à Marseille en 1909 pour assurer la potabilité de l'eau", recadre Willy Fortunato, directeur général délégué d'UV Germi.

Lire aussi 5 mnGestion de l'eau : ces entreprises qui innovent pour valoriser les eaux usées

UV Germi entend doubler son chiffre d'affaires d'ici 2023

A 6,3 millions d'euros en 2021, le chiffre d'affaires d'UV Germi s'est tassé de 5 % par rapport à 2020.

"Ceci malgré une activité historique au ralenti du fait des pénuries de main d'œuvre et de matières chez les clients intégrateurs", souligne l'entreprise pour qui cette baisse de tempo est tout à fait ponctuelle.

Un contre-coup du choc de reprise d'après le confinement qui ne devrait pas entraver le fort rebond attendu de l'activité, puisque la direction mise sur un doublement du chiffre d'affaires d'ici 2023 ! Après avoir fait son entrée en 2017 sur le marché boursier, où il a levé six millions d'euros, le groupe UV Germi a réussi en janvier dernier à réaliser une levée de fonds de 2,9 millions d'euros, pour accélérer sa croissance, en particulier sur ses nouveaux marchés porteurs en purification de l'air et des surfaces (solides).

L'air : un vecteur de croissance nouveau et puissant

L'activité est restée "portée par la forte dynamique des gammes de traitement de l'air et des surfaces, en particulier auprès des entreprises privées, face à un besoin croissant de décontamination de l'air souligné par le contexte de crise sanitaire et amené à perdurer bien au-delà", confirme UV Germi, qui ne doute pas du fort potentiel de ce segment de marché.

Le 1er mars dernier, UV Germi a ainsi équipé un collège corrézien de deux purificateurs d'air à ultraviolets au terme d'une expérience édifiante.

"UV Germi a reçu le 7 octobre dernier 28 élèves d'une classe de 3e du collège Anna-de-Noailles de Larche à l'initiative de leur professeur de physique-chimie, monsieur Rabier, dans le cadre d'une journée « découverte entreprises », pour leur faire découvrir les métiers possibles et comprendre le pouvoir désinfectant des ultraviolets", retrace ainsi la direction d'UV Germi.

"C'est à la suite de cette journée, poursuit la direction de l'entreprise, que plusieurs élèves, conscients des enjeux de santé, ont demandé la mise en place d'une solution de traitement de l'air dans leur collège. Une expérimentation a ensuite été menée courant janvier dans les salles de classe. Expérimentation concluante qui a mené à l'installation de deux appareils"

Lire aussi 4 mnComment Sanodev désinfecte air et surfaces sans produits chimiques

La filiale africaine bien en vue aux Journées mondiales de l'eau

UV Germi commence également à vendre ses appareils à rayons ultraviolets pour purifier l'air à l'étranger. Là aussi l'entreprise intervient par le biais de grands groupes, comme Suez. Ce qui n'a pas empêché le groupe corrézien de créer une filiale à Doubaï "où il y a de forts enjeux sur la qualité de l'air, comme dans tout le Moyen Orient". L'eau s'impose comme un fer de lance plus ancien du rayonnement d'UV Germi à l'étranger.

C'est ainsi que le groupe corrézien, qui a cofondé en 2017 la filiale Oshun, avec la Société Canal de Provence, opérateur hydraulique du sud-est de la France, était parmi les invités de marque à l'ouverture des Journées Mondiales de l'Eau le dimanche 20 mars à Dakar. Ce rendez-vous planétaire a été clôturé samedi 26 mars et l'action d'Oshun, qui développe depuis 2018 au Sénégal et au Burkina Faso des kiosques à eau, n'est pas passée inaperçue puisque la secrétaire d'Etat à la Transition Ecologique, Bérangère Abba, représentant le gouvernement français au forum, a visité des installations d'Oshun.

Oshun purifie l'eau pour 240.000 personnes

"Oshun est la déesse de l'eau africaine. En Afrique Noire il y a beaucoup d'eau mais elle n'est pas de bonne qualité. Avec les kiosques à eau, Oshun propose aux consommateurs de l'eau purifiée mise en bouteille. Le kiosque se sert de l'eau récupérée dans les puits. Il comprend un procédé de traitement de l'eau potable par le système de purification à rayons ultraviolets Providence, d'UV Germi, ainsi que le point de vente. C'est une activité qui génère de l'activité puisqu'elle est prise en main par des autoentrepreneurs", dévoile pour La Tribune Willy Fortunato.

La filiale africaine a implanté 80 kiosques à eau dans six régions du Sénégal et du Burkina Faso. Ce qui permet à la filiale d'UV Germi d'assurer la fourniture d'eau potable à près de 240.000 personnes, dont 60.000 élèves sénégalais, et d'équiper 120 écoles. Une eau aux normes de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en particulier pour lutter contre les maladies hydriques.

UV Germi roi de la lutte contre la chloramine dans les piscines

L'activité de purification d''UV Germi se réparti à raison de 35 % dans l'eau potable, 30 % dans les eaux industrielles et usées, 20 % dans les piscines et, actuellement, 5 % pour l'air et les surfaces solides. Au centre des préoccupations de cette entreprise néo-aquitaine se trouvent d'incontournables lieux voués au sport et à la détente : les piscines. Un sujet sur lequel Willy Fortunato est intarissable, tant le grand public en sait peu sur l'eau des piscines et tant le représentant d'UV Germi est déterminé à faire savoir la vérité au plus grand nombre.

"Nous sommes l'un des leaders de la « déchloramination », qui consiste à réduire les taux de chloramine présents dans les bassins. Cela permet de réduire les consommations d'eau tout en préservant la santé des baigneurs. Nous avons équipé en déchloraminateurs plus de 2.500 bassins publics couverts, soit plus de 35 % du marché. Et depuis 2006 nous sommes agréés pour la déchloramination par le ministère de la Santé", déroule Willy Fortunato.

Lire aussi 3 mnCash Piscines s'affiche en grande surface spécialisée de la piscine

Toxique : le chlore plus l'azote de nos peaux mortes et maillots de bain

Tout le monde ou presque connaît la chloramine puisque c'est la substance qui produit l'odeur si typique des piscines et que l'on attribue à tort au chlore explique Willy Fortunato.

"Cette molécule se forme au contact du chlore avec l'azote qu'amènent les baigneurs, avec leurs peaux mortes, leurs maillots de bain, etc. D'où l'importance de se doucher avant d'aller à la piscine et de ne pas porter de vêtements longs. Car un short va produire au contact de la peau davantage d'azote qu'un maillot de bain traditionnel. La chloramine est toxique, elle est cause d'irritations oculaires et respiratoires. Pour cette raison, elle est soumise à règlementation.

Si l'on prend une piscine olympique de 2.500 m3, qui reçoit 1.000 baigneurs par jour, il faudra 30 litres d'eau neuve par baigneur pour réduire l'impact de la formation de chloramine à un niveau acceptable. Mais pour réduire le risque, les responsables de piscines ont tendance à augmenter la quantité d'eau neuve, jusqu'à 300 litres d'eau neuve par baigneur...", décortique avec précision le directeur général délégué.

Ce dernier en est convaincu : la dépollution par rayons ultraviolets a ses plus beaux jours devant elle.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.