Les femmes de la fonction publique perçoivent 16 % de moins que les hommes en Nouvelle-Aquitaine

La dernière étude de l'Insee de Nouvelle-Aquitaine réalisée en partenariat avec la préfecture de Région analyse les raisons de l'écart mensuel moyen de rémunération entre personnels féminins et masculins de la fonction publique néo-aquitaine. Un travail de fond dont l'analyse bute encore sur un noyau dur représentant une petite partie de ces écarts. Autrement-dit les raisons principale de ce clivage financier femmes-hommes sont connus.
Défense de l'emploi, de la rémunération et de l'âge de la retraite sont parmi les principales revendications syndicales.
Défense de l'emploi, de la rémunération et de l'âge de la retraite sont parmi les principales revendications syndicales. (Crédits : Agence Appa)

La préfecture de Gironde et de Nouvelle-Aquitaine, dont Fabienne Buccio est la préfète, et l'Insee de Nouvelle-Aquitaine, ont conjointement présenté ce lundi matin les résultats d'une nouvelle étude -la huitième- menée par Sébastien Dumartin et Nadia Wojciechowski, de l'Insee, sur les inégalités salariales hommes-femmes dans la fonction publique. Comme il a été précisé d'entrée, l'idée d'inégalités de ce type peut surprendre dans une fonction publique très normée où, pour ne prendre que ces exemples, statuts et rémunérations sont clairement définis par des grilles et des indices.

"On a souvent l'impression que la fonction publique est égalitaire, mais non", a-t-il été confirmé ce lundi matin.

La fonction publique représente 20 % de l'emploi en France (chiffres 2019), et elle est aussi le premier employeur des femmes, avec 310.800 personnels féminins dans la région, représentant 65 % de l'ensemble des effectifs de fonctionnaires. Pour mieux éclairer le sujet, l'étude de l'Insee rappelle que les femmes ne représentent que 48 % de l'effectif global dans le privé. Chez les fonctionnaires néo-aquitains (comme dans l'ensemble de la France) les femmes perçoivent en moyenne un salaire mensuel net inférieur de 16 % à celui des hommes, soit 1.641 euros pour les premières contre 1.946 euros pour les seconds.

De quoi sont faits ces écarts de rémunération

L'étude de l'Insee décortique méthodiquement les composants de ces 16 % d'écarts de rémunération. Deux raisons expliquent l'essentiel de ces écarts :

  • 1/ Deux fois plus de femmes travaillent à temps partiel que les hommes, ce qui explique 3 % des 16 % d'écart.
  • 2/ À temps de travail égal (équivalent temps plein), les femmes perçoivent 13 % de rémunération en moins que les hommes. Soit un salaire mensuel net moyen de 2.109 euros contre 2.414 euros pour les  hommes. Une situation qui explique 10 % de ces 13 % d'écart.

Deux autres facteurs structurent ce contexte inégalitaire. Les femmes occupent des positions professionnelles moins avantageuses que les hommes (elles sont moins présentes dans les grades les plus élevés), et elles sont surreprésentées parmi les salariés les moins bien payés. Elles forment ainsi 70 % de l'effectif des 25 % d'agents les moins bien rémunérés (contre 30 % pour les hommes) et les deux tiers d'entre elles exercent des métiers administratifs, de l'éducation-formation-recherche ou de soins.

Au bout du compte l'étude reconnait que 3 % de ces 16 % d'écarts résistent encore à l'analyse. Un socle qui serait en partie constitué notamment par des différences dans certains éléments variables de la rémunération, comme les primes ou la monétisation des jours de congés... Mais aussi par les interruptions de carrière et leur impact sur l'avancement indiciaire.

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Commentaire 1
à écrit le 08/03/2022 à 11:00
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Conclusion de cet article : Le titre de cet article est racoleur et mensonger. La suite le démontre. A grade égal et à temps complet il n'y a aucune différence et pour cause, les grilles de la fonction publique sont faites pour ça. Il n'y a donc pas ...

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