GPSO : réactions en chaîne après la prise de position du maire de Bordeaux

La question du financement du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) par Bordeaux Métropole continue à faire des vagues. Le principal groupe d'opposition de droite et du centre, Métropole commune(s), qui a déjà eu l'occasion de voter pour Alain Anziani, président de la Métropole, et contre Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux, entends prendre le temps de la réflexion.
La ligne à grande vitesse continue à provoquer de forts remous à Bordeaux Métropole.
La ligne à grande vitesse continue à provoquer de forts remous à Bordeaux Métropole.

La prise de position du maire (EELV) de Bordeaux Pierre Hurmic sur le dossier du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), dont il refuse que Bordeaux Métropole assure une partie du financement, contrairement à son allié (PS) Alain Anziani, président de la Métropole, a déclenché une série de réactions en chaine. Ce n'est pas la première fois que Pierre Hurmic, vice-président de Bordeaux Métropole, et son président Alain Anziani, maire de Mérignac, s'opposent sur un dossier et refusent de voter dans le même sens.

C'est déjà arrivé, notamment avec le projet Tarmaq, qui a été voté grâce aux voix du groupe d'opposition de droite et du centre Métropole commune(s), présidé par Patrick Bobet, maire du Bouscat. Or il semble que cette fois-ci le groupe de Patrick Bobet soit prêt à jouer la montre avant de montrer ses cartes, de préciser quelle sera sa position. Si l'expression ne fait pas encore officiellement florès, les élus de droite et du centre semblent un peu fatigués de jouer les supplétifs du PS à la Métropole.

Métropole commune(s) veut se donner le temps de réfléchir

"Le vote doit être bouclé d'ici le 31 décembre et nous avons une séance plénière les 25 et 26 novembre. Notre idée c'est de prendre le temps de la réflexion pour arriver à une sorte d'unanimité. Rien ne dit que nous prendrons position sur ce dossier fin novembre.

A l'heure où je vous parle, je ne peux pas vous dire quelle sera notre position. Nous ne connaissons pas encore la proposition que va faire Alain Anziani. Et il est vrai aussi que, contrairement aux fois précédentes, certains des élus de notre groupe ne veulent pas voter pour le président Anziani. Nous devons débattre de tout cela" recadre pour La Tribune ce membre du groupe d'opposition.

Thomas Cazenave et Nicolas Florian dénoncent un risque d'isolement

Egalement dans l'opposition, le groupe LREM Renouveau Bordeaux soutient de son côté sans la moindre hésitation le GPSO. Rappelons que ce dernier doit permettre de relier, via deux lignes à grande vitesse, Bordeaux à Toulouse et Bordeaux à Dax. Moyennant une enveloppe de 14,3 milliards d'euros. Pour le groupe LREM, mené par Thomas Cazenave, l'opposition de Pierre Hurmic à ce projet est inacceptable car le GPSO doit participer à la résolution des problèmes cruciaux de mobilité que connait la Métropole.

"Aujourd'hui, Pierre Hurmic, maire de Bordeaux s'oppose à la création de ces deux lignes à grande  vitesse alors que la ville devrait soutenir ce dossier porté par notre région. Après avoir tenté d'empêcher le déploiement de la 5G, de décréter un moratoire sur la construction en pleine crise du logement, de remettre en cause notre attractivité économique, cette nouvelle opposition à un projet majeur pour notre territoire s'inscrit dans un repli auquel nous ne pouvons nous résoudre" déclare ainsi Thomas Cazenave.

Nicolas Florian, enfin, l'ancien maire de Bordeaux, notamment président du groupe d'opposition Les Républicains, au conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et Bordeaux Ensemble au conseil municipal de Bordeaux, condamne lui aussi une politique écologiste qui risque de conduire le port de la Lune à un isolement progressif.

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