Département de la Gironde : Jean-Luc Gleyze (PS) entame son 2e mandat

Réélu pour la première fois à la présidence du Conseil départemental de la Gironde, le socialiste Jean-Luc Gleyze a rappelé en ce jour d'investiture les fondamentaux de ses objectifs de lutte contre la fracture territoriale en Gironde. Il a annoncé aussi le développement d'une politique départementale plus respectueuse de l'environnement et une meilleure communication du Département avec la jeune génération, qui s'implique beaucoup dans l'action citoyenne mais trop peu dans les élections.
Jean-Luc Gleyze nouveau président avant son allocution
Jean-Luc Gleyze nouveau président avant son allocution (Crédits : Agence Appa/Thibaud Moritz)

Le président sortant du Conseil départemental de la Gironde, le socialiste Jean-Luc Gleyze, a officiellement été réélu ce jeudi matin 1er juillet à la tête de l'assemblée départementale par les conseillers nouvellement élus ou réélus. Avec 49 voix sur un total de 66 exprimées, soit 74,24 %, Jean-Luc Gleyze, chef de file de la coalition de gauche (PS-PCF-EELV-Générations), engrange un score triomphal, sachant que la majorité absolue de l'assemblée est à 34 voix.

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Tandis que l'opposition de la droite et du centre (Gironde avenir) menée par le LR Jacques Breillat, maire de Castillon-la-Bataille, recueille 16 voix, soit 24,24 % des suffrages. Plus étonnant : le vote blanc qui a été comptabilisé au terme de l'élection. Dans l'hémicycle du conseil départemental, ou par définition il n'y a que des élus, un des conseillers a refusé de trancher entre Jean-Luc Gleyze et Jacques Breillat. Un vote sans objet qui représente tout de même 1,51 % des suffrages.

Plus qu'une seule opposition au centre et à droite

Jean-Luc Gleyze, qui démarre son deuxième mandat à la tête du Conseil départemental de la Gironde, n'a pas épilogué à ce sujet préférant se réjouir de l'émergence d'une opposition uniquement formée par la coalition des forces de de droite et du centre emmenée par Jacques Breillat. C'est ainsi que le nouveau président a pu se féliciter "que les électeurs aient bouté l'extrême droite hors de cette assemblée départementale", ce courant politique n'étant pas compatible avec la République a-t-il tranché.

Le RN Grégoire de Fournas, qui s'était emparé du canton Nord Médoc au cours de l'élection départementale précédente et qui ambitionnait de contrôler deux cantons à l'issue de ce scrutin 2021, a été battu par la gauche (binôme Michelle Saintout/Stéphane Le Bot). Défaite qui s'est soldé par la disparition du RN du Conseil départemental de la Gironde. Le fait de n'avoir qu'une seule opposition veut dire aussi que les socialistes girondins ont réussi à s'entendre avec les écologistes, contrairement à ce qui est arrivé à la Région.

Le doyen d'âge rappelle que tous les élus sont légitimes

Cette séance d'installation des élus et de la nouvelle majorité avait auparavant été ouverte par le doyen d'âge, le conseiller départemental du canton du Bouscat LR Dominique Vincent (groupe Gironde Avenir), qui n'a pas caché qu'il se serait bien passé du privilège « d'être le plus vieux ».

Sans éluder l'impact de la très forte abstention qui a marqué ces élections départementales, dont il a jugé qu'elle posait des questions incontournables aux élus, Dominique Vincent ne s'est pas laisser aller à une introspection déprimante. Rappelant que les conseillers présents avaient été élus, et qu'ils avaient donc la même légitimité que ceux choisis lors du scrutin précédent, Dominique Vincent s'est ensuite lancé dans un vibrant hommage à son département.

"Nous avons la chance de vivre en Gironde, un territoire béni des dieux !" a notamment lancé le conseiller départemental.

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Jean-Luc Gleyze toujours décentralisateur

Le nouveau président du Conseil départemental de la Gironde a quant à lui souligné que la forte abstention enregistrée lui inspire de l'humilité et nourrit chez lui des interrogations, convaincu qu'il est que les jeunes générations sont spontanément davantage tentées par la vie associative ou encore l'action citoyenne, que par les élections. Ce qui selon lui oblige en l'occurrence les conseils départementaux à mieux communiquer vis-à-vis de ces jeunes citoyens.

L'assemblée départementale est un outil de la décentralisation et Jean-Luc Gleyze a tenu à le rappeler.

"Le Girondin farouche que je suis, croit à la décentralisation, à l'importance de pouvoir agir au plus près du terrain", a recadré le président, qui a souligné l'importance de corriger les écarts qui nourrissent la fracture territoriale entre métropole et zones rurales.

Continuer à lutter contre la fracture territoriale

Un travail de longue haleine dans lequel l'assemblée départementale est déjà très engagée, a-t-il illustré, s'appuyant en particulier sur le plan Haut Méga pour montrer que le Département installe la fibre optique là où ce ne serait pas rentable pour les entreprises privées. Après cet éclairage par les infrastructures, Jean-Luc Gleyze a enrichi son propos sur la nécessité de "tisser la maille des territoires en commun" par la santé, avec l'opération « vaccibus », consistant à amener des moyens de vaccination anti-Covid à portée de tous les Girondins.

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Ce qui n'a rien d'anecdotique quand on parle de campagnes, puisque le département de la Gironde est le plus étendu de France métropolitaine, avec 10.000 km2. Si la création du département date de la Révolution (15 janvier 1790), cette structure décentralisée sait se montrer innovante et résiliente, a défendu Jean-Luc Gleyze.

Environnement et décentralisation

"La sortie de crise qui s'annonce sera un événement majeur de notre début de mandature" a enchainé le président, rebouclant son propos sur les derniers avertissements du Giec (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) concernant l'évolution du climat.

Ce qui appelle à développer des politiques plus respectueuses de l'environnement, mais sans être punitives a-t-il enchainé.

Le président du Département a également pris le temps de dénoncer « la pitoyable loi 4D (différenciation, décentralisation, déconcentration, décomplexification -ndlr) » avec laquelle le gouvernement tresse la corde budgétaire qui va lui servir à pendre les Départements, à les empêcher à poursuivre leur action décentralisatrice a condamné en substance le nouveau patron de la Gironde.

A noter que l'assemblée à procédé à l'élection de ses vice-présidents et que Christine Bost (maire PS d'Eysines) a été réélue en tant que 1ère vice-présidente du conseil départemental.

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