Territoires zéro chômeur : Castillon-la-Bataille se tient prête pour se lancer

Déjà candidate en 2016 pour participer au lancement du dispositif expérimental Territoires zéro chômeur de longue durée, Castillon-la-Bataille en Gironde se prépare désormais au lancement de la seconde vague d’expérimentations. Gouvernance et ingénierie : tout est prêt, selon le maire de Castillon où le taux de chômage atteint 27 % !
Jacques Breillat, maire de Castillon-la-Bataille.
Jacques Breillat, maire de Castillon-la-Bataille. (Crédits : Appa)

Castillon-la-Bataille et ses 3.000 habitants sont dans les starting blocks pour expérimenter le dispositif Territoires zéro chômeur longue durée. Alors que la commune, classée 12e, n'avait pas été retenue parmi les dix premiers territoires lauréats en 2016, elle n'a pas pour autant baissé les bras. Au contraire, elle a mis à profit ces quatre années pour dérouler tout le travail préalable, et aujourd'hui, alors que les députés viennent de voter la proposition de loi pour l'extension de l'expérimentation qui devrait être définitivement adoptée en fin d'année, le maire de Castillon le clame haut et fort : "Nous sommes prêts !"

"Très vite, à l'annonce des territoires retenus, nous avions collectivement décidé de maintenir le travail du comité local et de préfigurer l'entreprise à but d'emploi (EBE). Nous avons obtenu le soutien en ingénierie du Département de la Gironde et de la Région Nouvelle-Aquitaine ce qui a permis de financer un poste de chargé de mission spécifiquement dédié à la coordination pour l'entrée dans l'expérimentation (TZCLD)", explique le maire de Castillon, Jacques Breillat, qui vient d'être réélu au conseil d'administration de l'association TZCLD.

Lire aussi : Territoires zéro chômeur : les clés pour comprendre l'expérimentation

Castilab, préfiguration de l'EBE

C'est ainsi qu'a été créée Castilab, une structure pour le moment sous forme associative. "Un premier poste de concierge de ville a d'ailleurs été créé avant le confinement, et il a complètement trouvé sa place sur des besoins de prévention sanitaire, de portage de courses ou de médicaments", relaie Jacques Breillat. Un chômeur de longue durée a ainsi été embauché. "C'était une manière de montrer que nous avions vraiment envie de nous lancer."

Parmi le travail accompli, les compétences des personnes durablement privées d'emploi sur le territoire ont été identifiées. Une étude des besoins des particuliers et des entreprises locales a également été réalisée. Ainsi, parmi les activités qui pourraient être mises en place, il est question de développer la conciergerie, de travailler sur des activités en lien avec l'environnement, sur la construction de mobilier ou encore sur du service aux petites entreprises locales.

Un taux de chômage de 27 %

"Aujourd'hui, la gouvernance est en ordre de marche. Nous démontrons qu'il y a une volonté forte de tous les acteurs du projet", assure le maire de Castillon où 27 % des actifs sont actuellement au chômage. Parmi eux, la moitié est constitué de demandeurs d'emploi de longue durée, soit 250 personnes.

"C'est pour cela que je me suis lancé dans ce projet. Nous n'allons pas résoudre tous les problèmes avec ce dispositif, mais c'est une piste et nous ne voulons pas la rater !", insiste Jacques Breillat.

Pour mettre toutes les chances de son côté, Castillon-la-Bataille est, par ailleurs, appuyée par l'Association territoires et innovation sociale (Atis) et par la Maison pour rebondir à Bordeaux pour le montage du dossier de la nouvelle candidature. Il s'agit désormais de peaufiner.

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