Municipales à Bordeaux : Thomas Cazenave investi par LREM

Depuis plusieurs mois, il n'y avait guère d'incertitude sur l'identité du candidat qui serait investi par La République en marche dans le cadre des municipales à Bordeaux. LREM a officiellement désignéThomas Cazenave, actuel délégué interministériel à la transformation de l'Etat, ce lundi.
Thomas Cazenave (au premier plan) est officiellement investi par La République en marche
Thomas Cazenave (au premier plan) est officiellement investi par La République en marche (Crédits : Twitter Thomas Cazenave)

LREM a communiqué ce lundi les noms de 19 candidats investis dans l'optique des élections municipales de 2020. Parmi eux, on retrouve celui de Thomas Cazenave, ce qui n'aura rien de surprenant pour celles et ceux qui s'intéressent à la chronique politique locale. Actuel délégué interministériel chargé de la réforme de l'Etat, ce proche d'Emmanuel Macron prépare consciencieusement son arrivée à Bordeaux depuis près d'un an via le mouvement "Renouveau Bordeaux" dont il est le chef de file. Le collectif dresse le constat suivant dans le communiqué qui confirme son nvestiture :

"Bordeaux a changé, il faut désormais proposer un projet ambitieux permettant de placer la ville et sa métropole aux avant-postes de la transition écologique, de l'inclusion sociale et de l'attractivité économique. Pour que chacune et chacun puissent mieux se loger, se déplacer, travailler, s'épanouir à Bordeaux et dans la Métropole."

"Ma conviction est qu'on ne réussit un projet qu'en associant largement pour le construire ensemble. Aller au-delà des clivages, mobiliser la société civile, permettre à des Bordelaises et des Bordelais de s'engager pour leur ville. Renouveau Bordeaux, c'est une démarche collective pour écrire un nouveau chapitre pour Bordeaux et sa métropole", poursuit plus loin Thomas Cazenave.

L'identité des candidats se précise

"Renouveau Bordeaux" sera officiellement lancé le 3 juillet en soirée. Dans les prochaines semaines, l'association va s'attacher à faire porter son discours au-delà des Marcheurs. Né en 1978 à Bordeaux, Thomas Cazenave fait partie des fidèles d'Emmanuel Macron. Enarque, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, agrégé d'économie-gestion, cet inspecteur des Finances - comme Alain Juppé - est passé par Orange et Pôle Emploi avant de rejoindre le cabinet d'un Emmanuel Macron alors ministre de l'Economie. Suivront un poste de directeur de cabinet du secrétaire d'Etat à l'Industrie Christophe Sirugue puis de secrétaire général adjoint de la Présidence de la République auprès de François Hollande. Depuis novembre 2017, il est délégué interministériel à la transformation de l'Etat sous l'autorité du Premier ministre Edouard Philippe.

Dans cette course à la mairie de Bordeaux, Thomas Cazenave aura sur sa route l'actuel maire Nicolas Florian, successeur d'Alain Juppé démissionnaire surprise pour rejoindre le Conseil constitutionnel. Membre des Républicains même s'il martèle que "son seul parti, c'est Bordeaux" et qu'il se tient à l'écart des soubresauts nationaux du parti, Nicolas Florian a été très clair : il souhaite s'inscrire dans la durée et briguera la mairie en 2020. Curiosité : comme dans quelques autres villes de France, il aura le soutien du Modem, pourtant membre de la majorité présidentielle. S'il n'a pas encore été désigné, le conseiller municipal d'opposition et avocat Pierre Hurmic devrait mener la liste d'Europe Ecologie - les Verts. Bruno Paluteau, actuel conseiller municipal à Bègles et conseiller régional, sera le candidat du Rassemblement national mené par Marine Le Pen à Bordeaux. Vincent Feltesse, ancien président de la Communauté urbaine de Bordeaux, prépare le terrain sans que l'on sache s'il arborera une étiquette, lui qui a quitté le PS. Un PS qui n'a pas encore désigné de chef de file, sachant que la plateforme d'idées et l'appel à l'unité du conseiller municipal socialiste et vice-président du Conseil départemental de la Gironde, Matthieu Rouveyre, a reçu un accueil frais de la part d'autres figures socialistes locales.

** [Edit 02/07/19 17h28]

Dans un communiqué de presse dans lequel elle attaque le "parachutage" de Thomas Cazenave, le mode de désignation choisi et le positionnement qu'il revendique sur l'échiquier politique, Emmanuelle Ajon, 1re secrétaire fédérale adjointe du PS de la Gironde, vice-présidente du Département et conseillère municipale d'opposition à Bordeaux, indique : "Contrairement à ce que laisse entendre l'article de La Tribune de ce jour, et tel que voté à l'unanimité le 25 juin dernier par les militants socialistes bordelais, nous participerons aux discussions des forces de gauche de Bordeaux en vue d'un large rassemblement. Nous aurons à cœur de nous rassembler autour des nombreuses valeurs et propositions qui nous rapprochent, nous, la Gauche de terrain et de combat, afin de présenter un projet et une équipe cohérente, progressiste, sociale et écologiste au suffrage des bordelais-es." La Tribune précise, si besoin était, qu'elle n'a jamais écrit ni laissé entendre que le PS ne participerait pas à un mouvement de rassemblement. La phase politique actuelle locale est, dans chaque mouvement, à l'élaboration des bases programmatiques de chacun, étape indispensable avant des discussion inter-partis qui, rappelons-le, n'ont pas commencé concrètement.

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