Economie, urbanisme, climat : les premières déclarations du maire de Bordeaux

Nicolas Florian s'est fixé quatre défis - démocratie participative, cohésion sociale, urgence climatique et encadrement du développement démographique - et promet des décisions rapides. Dans ce cadre, il s'est notamment exprimé sur la question du logement, du développement économique et du rayonnement métropolitain.
Nicolas Florian fait ses premiers pas de maire de Bordeaux
Nicolas Florian fait ses premiers pas de maire de Bordeaux (Crédits : Thibaud Moritz / Agence Appa)

"Bordeaux a connu de grands maires, je veux être, je veux que nous soyons, un grand maire pour Bordeaux." C'est par ces mots que Nicolas Florian a conclu son premier discours de premier magistrat de la ville avant de participer à sa première conférence de presse dans ses nouveaux habits. Morceaux choisis

  • Economie et emploi

A Bordeaux, Nicolas Florian conservera le portefeuille des finances, de l'administration générale et des ressources humaines tandis qu'il assumera à la Métropole celui du développement économique. "Il faut combler le départ de Virginie Calmels qui nous a apporté des compétences et du savoir-faire en la matière", a souligné le nouveau maire avant d'expliciter sa vision :

"Je veux permettre aux acteurs économiques d'avoir un lien direct avec le maire de Bordeaux parce que je suis convaincu que le rôle d'une collectivité locale est de faciliter, accompagner et accélérer le développement économique et l'emploi. Mon objectif est de maintenir l'attractivité et les conditions d'accueil de nouvelles entreprises et de pérennisation de nos entreprises."

  • Logement, foncier, urbanisme

L'immobilier est probablement, avec la mobilité, le sujet de discussion majeur de nombre de Bordelais. "La flambée des prix est en train de se calmer et c'est une bonne chose", a reconnu Nicolas Florian qui entend bien agir sur le sujet en agissant sur l'offre de logements, par la construction, sur la maîtrise du foncier et sur la densification.

"Il faut probablement revoir nos règles d'urbanisme et notre PLU (plan local d'urbanisme) pour un choix clair et affirmé d'une densification plus importante à Bordeaux pour limiter les effets négatifs de l'étalement urbain. Mais cela suppose de pouvoir construire les équipements et les services publics nécessaires à l'accueil de nouveaux habitants."

Par ailleurs, le nouveau maire entend faire de l'aménagement des boulevards, annoncé pour le mandat actuel mais finalement ajourné, l'un des marqueurs de son action en concertation avec les maires des communes limitrophes de Bordeaux.

Nicolas Florian

Crédit photo : Thibaud Moritz / Agence Appa

  • Environnement et transition climatique

En matière d'environnement, le nouveau maire de Bordeaux promet des mesures concrètes avant l'été. Il cite notamment la création "d'îlots de fraicheur en centre-ville" à l'instar de ce qui est testé à Paris. "Je fais confiance à mon volontarisme en la matière et on peut avoir de vrais marqueurs, une somme de petites décisions", précise Nicolas Florian qui évoque également une potentielle limitation ou interdiction de l'usage de pesticides à Bordeaux.

"Penser global et agir local, c'est ma conviction parce qu'à l'échelle d'une ville il est possible de collectivement changer les choses", ajoute-t-il citant différents sujets : les modes de construction, le traitement des déchets, la préservation des ressources naturelles et les modes de déplacements, dont la place de la voiture en ville, et la lutte contre l'évasion énergétique.

  • La métropole et les territoires voisins

"Il faut probablement pousser les frontières du réseau de transport métropolitain, en lien étroit avec la région, pour que nos transports en commun ne s'arrêtent pas forcément aux limites administratives de la Métropole", considère Nicolas Florian qui fait sienne la politique de coopérations bilatérales menée par Alain Juppé depuis 2016.

"C'est un sujet qui s'envisage à l'échelle de l'agglomération mais sur lequel le maire de Bordeaux doit être moteur. Il faut créer de vraies passerelles entre les territoires et faire bénéficier nos voisins de notre puissance de feu et de négociation, en matière d'achats publics par exemple. Il faut accentuer les collaborations et les règles communes entre la ville centre, l'agglomération et les communes périphériques et au-delà", illustre le maire de Bordeaux, mettant en avant l'opération immobilière conjointe menée par Bordeaux et Angoulême.

  • Démocratie participative

Enfin, le nouvel édile promet davantage de démocratie participative et de concertation avec les habitants. Outre le budget participatif présenté en début d'année par son prédécesseur, une "maison de la parole" sera installée prochainement pour y tenir des débats ouverts à tours sur un rythme mensuel ou bi-mensuel et Nicolas Florian ouvre la porte à "des  consultations d'initiative citoyenne sur des sujets municipaux".

  • L'élection municipale de 2020

"Vous l'avez compris je m'inscrit dans la durée", a rappelé très clairement Nicolas Florian alors que se profile l'élection municipale dans un an.

"Je suis gaulliste, mon parti c'est Bordeaux et je vais faire du Juppé sur la politique locale en préservant un dialogue au sein des trois composantes de la majorité : les LR et ex-LR, les centristes et ceux qui n'ont pas d'appartenance politique. Ma volonté c'est de rassembler", explique-t-il, précisant qu'il reste membre du parti Les Républicains "sans adhésion absolue à la ligne actuelle mais par respect des militants et parce que les partis politiques doivent tenir leur place dans le débat politique."

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