Bordeaux Métropole : décès de Michel Sainte-Marie, l’homme de la cogestion

La mort, ce mercredi, de l'ex-maire de Mérignac (Gironde), Michel Sainte-Marie, marque peut-être le début d'un changement d'époque à Bordeaux Métropole, souligné par le départ d'Alain Juppé.
Michel Sainte-Marie
Michel Sainte-Marie (Crédits : Mairie Mérignac)

Maire (PS) de Mérignac, deuxième ville d'Aquitaine (au nord-ouest de Bordeaux), de 1974 à 2014, et député de 1972 à 2012, Michel Sainte-Marie est mort dans la nuit de mardi à mercredi 27 février des suites d'un cancer. Né à Bayonne le 18 août 1938, Michel Sainte-Marie, professeur de physique-chimie, s'est imposé comme une figure incontournable de la vie politique dans le Bordelais.

Président de la Communauté urbaine de Bordeaux, de 1977 à 1983, il a négocié avec Jacques Chaban-Delmas le fameux accord de cogestion. Une forme de gouvernorat à deux têtes basé sur une gestion coopérative de la communauté entre forces de gauche et de droite, qui a, selon ses défenseurs, permis de lisser de façon optimale le développement urbain de la future métropole. Un système décrié, en particulier par l'opposition écologiste, comme étant à l'inverse un très anti-démocratique syndic de copropriété. Sa disparition marque la fin d'une époque.

La cogestion survira-t-elle à sa mort et au départ d'Alain Juppé ?

"Michel Sainte-Marie est une grande figure de Mérignac et de l'agglomération bordelaise. Il a joué également un rôle significatif dans l'actualité nationale aux côtés de Pierre Mauroy à qui il aimait rendre hommage", confirme Alain Anziani, maire de Mérignac. "Président de la Communauté urbaine de Bordeaux en 1977", poursuit l'élu, "il aura initié avec Jacques Chaban-Delmas cette culture de la cogestion propre à l'institution devenue métropolitaine, pour conduire de grands projets dans l'intérêt général".

Au moins autant et sinon plus que son mandat de maire à Mérignac c'est cet accord de cogestion qui lui restera sans doute attaché. Ce que semble souligner Alain Juppé.

"Fidèle à ses engagements politiques, il n'avait cependant pas hésité à initier, à la CUB avec Jacques Chaban-Delmas en 1977, le modèle de cogestion qui, depuis lors, a permis à cette collectivité d'avancer sans heurts" relève ainsi l'ex-futur maire de Bordeaux et président de Bordeaux Métropole.

Un accord de cogestion qui a déjà beaucoup souffert de la lourde défaite de la gauche aux municipales de 2014 et qui pourrait bien ne pas survivre au scrutin de 2020.

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