Ford Aquitaine Industries : la Direccte dira demain si le PSE de Ford est homologué

Les services de l’Etat vont-ils donner le feu vert au plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) de Ford Aquitaine Industries ou au contraire refuser son homologation ? La réponse à cette question devrait être connue demain vendredi 11 janvier à minuit au plus tard. En attendant l’intersyndicale était hier à Bercy et espère que l’Etat pourra mettre à exécution son plan original de reprendre l’usine avant de la revendre.
Manifestation pour FAI lors d'un comité de suivi organisé à la préfecture de la Gironde.
Manifestation pour FAI lors d'un comité de suivi organisé à la préfecture de la Gironde. (Crédits : J. Philippe Déjean)

Le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de Ford Aquitaine Industries (FAI), à Blanquefort (Gironde), envoyé pour homologation par l'entreprise à la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, du travail et de l'emploi) de Nouvelle-Aquitaine, n'a pas été validé par l'autorité administrative pour manque de pièces. Cette péripétie ne pouvait ralentir le processus que de quelques jours.

En aucun cas elle ne signait l'arrêt du compte à rebours lancé par le constructeur automobile américain, qui doit se traduire par la fermeture définitive de cette usine de 850 salariés, spécialisée dans la fabrication de boîtes de vitesses automatiques, au mois d'août prochain. Ford refusant d'autoriser toute poursuite d'une activité industrielle automobile sur ce site. Ce mercredi 9 janvier l'intersyndicale de FAI (CFE-CGC, FO, CGT) a été une nouvelle fois reçue au ministère de l'Economie et des finances, à Bercy par les membres des cabinets des ministères de l'Economie et du travail, précise la CGT de Ford Aquitaine Industries. Le syndicat souligne que les choses ne vont pas en se simplifiant.

Prendre le contrôle de l'outil de production

"Au blocage de Ford, qui refuse de vendre son usine, se rajoutent les difficultés du repreneur potentiel Punch, qui tarde à confirmer son projet industriel" poursuit ainsi le communiqué.

Manifestation lors d'un des comités de suivi consacrés à FAI (J. Philippe Déjean)

Selon le syndicat Bercy n'écarte toujours pas d'appliquer à FAI la solution originale consistant à racheter l'usine à Ford pour la revendre ensuite au repreneur, le groupe Punch. Dans cette hypothèse Ford serait libéré de toutes ses obligations futures en cas d'échec de la reprise. Ce plan dépend d'une réponse positive de Ford, qui est loin d'être acquise, mais aussi de la capacité de Punch à mener l'opération. Car Bercy ne veut pas se retrouver avec une usine sur les bras.

Pour la CGT, au contraire et dans la mesure où Punch pourrait faire l'affaire, l'objectif est bien d'arriver à assurer "la prise en main et le contrôle de l'outil de production" pour une usine "qui est déjà publique du fait des subventions données durant les 45 ans de présence de Ford à Blanquefort". A plus court terme les cégétistes espèrent que la Direccte trouvera les arguments nécessaires pour invalider le PSE de Ford. L'avis de la Direccte devrait tomber au plus tard demain vendredi 11 janvier à minuit. En cas de réponse négative Ford devra relancer une procédure partielle de consultation, ce qui ferait gagner un mois aux partisans d'une reprise de l'usine.

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