Dassault qui étend son campus sur plus de 30.000 m2 supplémentaires avec une livraison prévue pour 2020, Sabena technics qui fait construire un nouveau hangar aéronautique, l'aménagement du Cœur d'Aéroparc qui verra le jour en 2020, ou encore le projet Tarmaq sur les rails. D'un point de vue économique, l'actualité est riche et les signaux sont au vert à Mérignac. "Dassault prévoit d'apporter des unités de recherche. Avec le Cœur d'Aéroparc, qui accueillera la nouvelle technopole Bordeaux Technowest, nous aurons de la formation. Ce sont de bonnes nouvelles", précise le maire de Mérignac, Alain Anziani, qui n'oublie pas de citer la livraison, ce vendredi, du nouveau siège social de Cultura. "Si nous ne proposons pas de solutions aux entreprises présentes, de toute facon, elles partent", insiste Alain Anziani pour qui "l'attractivité de la ville est bien réelle". Mais elle n'est pas sans conséquences.
La ville où il faut investir selon seloger.com
"Boosté par la forte hausse des prix bordelais (+ 13,6 % en un an), le marché immobilier mérignacais est en pleine ébullition. Devenir propriétaire d'un bien à Mérignac coûte désormais 16,6 % plus cher que l'année dernière, à la même période." Voilà ce que révélait, en début de mois, le site Seloger.com citant Mérignac en première position dans le top 5 des villes où il faut investir.
"Cela nous donne une sorte de responsabilité", commente Alain Anziani. "Mais ce que je retiens de ce classement, c'est que parmi les atouts cités, il y a le cadre de vie. Cela me conforte dans ma politique en matière d'urbanisation. Je ne veux pas de constructions trop denses et trop hautes. Cela ne se voit pas pour le moment, mais depuis l'application du nouveau PLU, en février 2017, nous avons refusé les permis pour l'équivalent de 3.000 logements, soit trois fois plus de logements refusés qu'accordés."
Quelle est donc la solution ? "Ne construire que dans certains lieux et donc limiter les opérations de logements collectifs aux zones de projets définies par la ville, à savoir à proximité des axes de transport des services. C'est ce que nous faisons", répète Alain Anziani. Exemple, avec ce nouveau quartier Marne-Soleil ou encore Pichey. En 2017, 67 % des logements collectifs accordés se situaient en zone de projet, ce chiffre passe à 74,4 % en 2018. "Mais il faut surtout, de mon point de vue, changer de modèle de territoire. Plutôt que d'étendre la métropole, il serait bon de développer les villes moyennes comme Libourne. Vaste débat."
Des investissements pour la mobilité
Mérignac, en attendant, se concentre sur ses pistes cyclables sécurisées qui passeront de 27 kilomètres en 2014 à 52 kilomètres en 2020. "Au sujet du vélo, je suis aussi favorable à un maillage circulaire, avec la mise en place de voies entre les villes en périphérie de Bordeaux."
Les projets d'extension du tram A et autour d'un bus d'un niveau de service performant (BNSP), dont le coût prévisionnel global s'élève à 88, 5 M€, sont également sur les rails. Pour le tram en particulier, l'enquête publique sur la desserte de la zone aéroportuaire, depuis les Quatre chemins jusqu'à l'aéroport, commencera lundi prochain pour une durée d'un mois. Début des travaux en 2019.
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