Virginie Calmels limogée par Laurent Wauquiez (LR)

Première adjointe au maire de Bordeaux, Virginie Calmels a été démise de son poste de vice-présidente déléguée du parti Les Républicains par Laurent Wauquiez. Elle lui reprochait de ne pas être suffisamment rassembleur en imposant sa propre ligne politique.
Virginie Calmels est toujours première adjointe au maire de Bordeaux et vice-présidente de Bordeaux Métropole
Virginie Calmels est toujours première adjointe au maire de Bordeaux et vice-présidente de Bordeaux Métropole (Crédits : Charles Platiau)

Nommée en décembre 2017 vice-présidente déléguée du parti Les Républicains, Virginie Calmels ne sera restée que quelques gros mois aux côté du président LR Laurent Wauquiez. Ce dernier l'a limogée hier dimanche, la remplaçant par Jean Leonetti, maire d'Antibes et président du Conseil national du parti. La situation n'était plus tenable. Demandant une clarification de la ligne tenue par LR au sujet de l'Europe, Virginie Calmels, tenant d'une droite libérale, avait déclaré dimanche au sujet de Laurent Wauquiez dans les colonnes du Parisien :

"J'ai cru avec sincérité à sa volonté de rassemblement et j'ai soutenu ses propositions car je suis pour un régalien fort (...) et depuis son élection, il démontre au fur et à mesure qu'il semble être uniquement pour défendre sa propre ligne."

Virginie Calmels et Laurent Wauquiez s'étaient notamment opposés ces derniers jours sur le tract polémique "Pour que la France reste la France" distribué lors d'une opération de mobilisation des Républicains.

La porte-parole de LR, Laurence Saillet, a réagi dimanche soir au limogeage de Virginie Calmels. "Le débat, ce n'est pas des invectives permanentes par voie de presse", a-t-elle dit au micro de BFMTV. "Nous ne sommes pas en crise, nous avons échappé à une mini-crise qui a été occasionnée par ces prises de positions totalement isolées de Virginie Calmels. Aujourd'hui, par la décision qui a été prise, nous en sortons."

Un avenir politique à éclaircir

La question de la suite politique pour Virginie Calmels se pose dorénavant. Première adjointe au maire de Bordeaux en charge de l'Economie, de l'Emploi et de la Croissance durable, l'ancienne dirigeante de Canal + et d'Endemol devait succéder à Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, voire occuper un poste ministériel si d'aventure celui-ci remportait la dernière élection présidentielle. Elle en a toujours parlé comme de son mentor politique. Mais la défaite aux primaires LR face à François Fillon a rebattu les cartes. Virginie Calmels a rallié d'abord François Fillon dans la course à l'Elysée, puis Laurent Wauquiez devenu président de LR, peu avare en critiques sur la gestion municipale d'Alain Juppé. Une "double loyauté" difficilement tenable pour la fondatrice du mouvement DroiteLib' et vice-présidente de Bordeaux Métropole, aujourd'hui installée à Paris. Elle n'a pas pris la parole depuis son limogeage mais dimanche, elle disait dans le Parisien ne pas vouloir être tête de liste LR dans le cadre des Européennes. Alain Juppé semble se diriger tout droit vers une nouvelle candidature à la mairie de Bordeaux : même si lui-même dit ne pas vouloir donner sa décision pour le moment, ses soutiens s'activent. Dimanche, il a pris dans un tweet la défense de Virginie Calmels :

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