Défense, les ouvriers de l’Etat défendent leur statut

Le dialogue social mené par le ministre (PS) de la Défense, Jean-Yves Le Drian, suscite l’opposition des syndicats des ouvriers de l’Etat, qui dépendent du ministère de la Défense.
Le maintien en condition opérationnelle des avions de combat dépend largement des AIA.

La tension sociale ne faiblit pas à l'AIA (Atelier industriel de l'aéronautique) Bordeaux, mais aussi au Centre d'essai en vol de Cazaux (CEV) et au Centre d'essai des Landes de Biscarrosse (CEL) où, depuis plusieurs semaines, l'intersyndicale CFDT Défense Aquitaine/CGT AIA Bordeaux/FO Défense AIA Bordeaux mène des actions pour s'opposer à Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, qui veut supprimer les bordereaux de salaire ouvriers (BSO) de l'Etat (ouvriers, chefs d'équipe, techniciens). La suppression de ces BSO entrainerait l'indexation de leurs salaires sur le point d'indice de la fonction publique, ce qu'ils refusent. Ces personnels veulent en effet conserver les BSO, typiques de leur statut et alignés sur la grille de la métallurgie parisienne.

Les syndicats demandent également une revalorisation des salaires, qui sont gelés depuis 2010, et reprochent à leur ministre d'avoir annoncé ces mesures contestées mercredi 7 décembre, lors du discours qu'il a donné sur la base de Gien, sans respecter la procédure, qui prévoit la tenue ce vendredi 9 décembre d'un comité technique ministériel au cours duquel les organisations syndicales sont invitées à se prononcer par vote sur la proposition du ministre. L'intersyndicale bordelaise de l'AIA annonçait hier jeudi se préparer à bien se faire entendre ce vendredi du directeur central du Service industriel de l'aéronautique, qui sera justement à Bordeaux.

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