Région ALPC, un budget "thérapie de choc"

Le Conseil économique social et environnemental régional (Ceser) s’inquiète des conséquences d’un budget prévisionnel régional très tendu.
Jean-Pierre Limousin

Le Ceser de la nouvelle région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes (ALPC), présidé par Jean-Pierre Limousin, président (CGPME) de la CCI de la Haute-Vienne, à Limoges, vient de rendre public son avis consultatif concernant l'établissement du 1er budget de la nouvelle région ALPC, présidée par Alain Rousset (PS). Ce budget prévisionnel, qui doit être voté le 27 mai est annoncé à un peu plus de 2,5 Md€ (soit un modeste 833 M€ pour chacune des trois anciennes régions).
Il est présenté par le Ceser comme une "thérapie de choc".

Dans son avis le conseil fait l'impasse sur la crise déclenchée par l'ampleur des déséquilibres budgétaires enregistrés dans l'ex-Poitou-Charentes. Il retient trois grands facteurs de pression sur ce 1er budget : "assurer un développement équilibré des territoires", dans la plus grande région de France, "faire face à de nouvelles compétences issues de la loi Notre (Nouvelle organisation territoriale de la République)", de l'économie à la formation professionnelle en passant par l'aménagement durable, et "définir une stratégie budgétaire dans un cadre particulièrement contraint avec des recettes en panne de croissance" (baisse des dotations de fonctionnement, stagnation des recettes...).

Gare au fonctionnement

Le Ceser estime ainsi que dans ce contexte la Région a choisi d'équilibrer le budget "par une baisse des dépenses de fonctionnement, la mobilisation d'un nouvel emprunt et la priorisation des dépenses sur les compétences régionales dites sanctuarisées". Une bonne stratégie selon le conseil pour peu que la Région reste animatrice du développement économique et social, "en maintenant notamment son action auprès du secteur associatif dans les domaines culturels et sportifs".
Le Ceser attire l'attention sur l'annonce faite par l'exécutif régional de l'application "d'une baisse structurelle des dépenses de fonctionnement". Alain Rousset, candidat et président (PS) sortant, avait été vivement attaqué à ce sujet par Virginie Calmels, chef de file (LR) de l'opposition de droite et du centre, qui promettait une réduction drastique du budget de fonctionnement de la Région si elle était élue, au profit des investissements.

Cette baisse structurelle des dépenses de fonctionnement "aura des conséquences directes sur les politiques économiques, sociales et environnementales" égrène le Ceser "alors que les dépenses d'intervention sont souvent créatrices de richesse et d'emploi".
Une prise de position qui ne devrait pas beaucoup plaire à Virginie Calmels. Le conseil finit en rappelant qu'il préconise un audit sur les politiques publiques menées antérieurement dans chacune des trois régions afin de sélectionner les meilleures pour bâtir le meilleur des plans d'actions possible.

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