A Bordeaux pas de débordements syndicaux

A l’occasion du rassemblement organisé ce mercredi matin pour la défense des libertés syndicales, Corinne Versigny, secrétaire générale de l’union départementale CGT de la Gironde, revient sur une année 2015 difficile.
Corinne Versigny ce mercredi matin lors du rassemblement

Le rassemblement organisé ce mercredi matin à Bordeaux par les syndicats CGT, FSU et Solidaires était centré sur la défense des "libertés syndicales et du progrès social", dans le cadre de "l'état d'urgence sociale", avec en point d'orgue les licenciements prévus à Air France. Organisée place des Droits de l'Homme, devant l'Ecole nationale de la magistrature, cette manifestation était autorisée par la préfecture.

Secrétaire générale de l'union départementale CGT de la Gironde, Corinne Versigny a fait pour La Tribune - Objectif Aquitaine un petit tour d'horizon sur 2015, à moins d'un mois de la fin de l'année.

"Nous avons jusqu'ici assisté à une accélération des reculs sociaux avec des ministres comme Emmanuel Macron (ministre de l'Economie, NDLR) et François Rebsamen (ex-ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle, NDLR). La montée du chômage est exponentielle et en parallèle des attaques très violentes sont dirigées contre les syndicats par le patronat et le gouvernement", juge Corinne Versigny.

Non au "tout sécurité"

Les attentats sanglants qui ont frappé le pays depuis le début de l'année, s'attaquant "à la démocratie, à la République, à la jeunesse", rendent la secrétaire générale d'autant plus amère qu'à son sens ils obligent "à reconstruire la cohésion sociale, l'union et à tirer les salariés vers le haut". Opposée à la politique d'austérité budgétaire, Corinne Versigny dénonce "la misère, qui s'enracine dans le pays, y compris chez ceux qui travaillent et qui ne peuvent plus vivre de leur activité, mais aussi et avec force chez les retraités".

Manif CGT 2Dec

Les militants étaient là même si ce n'était pas la foule des grands jours (Photo J. Ph. Déjean).

L'assouplissement budgétaire, qui va permettre des recrutements en particulier dans la police et la justice, et le gel de la réduction du budget des armées, est une bonne chose selon elle mais n'annonce aucun changement de programme économique, aucune inflexion.

Et Corinne Versigny attaque en particulier la politique de réduction des coûts qui frappe les hôpitaux. Si elle dit comprendre la nécessité d'en passer par l'état d'urgence, la secrétaire générale ne veut pas du "tout sécurité : il faut que les salariés puissent manifester, on ne doit pas faire vivre une population sous la peur et, de toute manière, nous ne nous tairons pas !, le pays ne s'en sortira que grâce au progrès social", conclut Corinne Versigny.

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Commentaire 1
à écrit le 02/12/2015 à 18:42
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Pourquoi ce titre ? A quels débordements vous attendiez-vous ? L'espériez-vous ? A noter qu'il n' y a pas eu non plus de débordements de la part des force de l'ordre, ceci expliquant certainement cela.

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