
Près de 200 personnes, issues de la société civile des régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes, avaient donc rendez-vous samedi à Cenon (33) pour le coup d'envoi des groupes de travail chargés de plancher sur le projet qui sera porté par Alain Rousset. Désigné tête de liste du PS, celui-ci est déjà dans la bataille et entend s'appuyer sur ces experts pour "construire ensemble l'agriculture, l'industrie, la recherche, la formation... de 2020-2030 et préparer la grande Région aux industries du XXIe siècle". Ces groupes de travail se retrouveront régulièrement dans les trois régions jusqu'à la fin juin, une journée de restitution étant calée le samedi 27 juin.
Alain Rousset à Cenon ce samedi (photo crédit DR)
Commission d'investiture jeudi
Pendant ce temps de l'autre côté de l'échiquier politique, l'UMP avance. En proposant samedi, devant des élus de la droite et du centre rassemblés à Bordeaux, le nom de Virginie Calmels, le maire de Bordeaux Alain Juppé a surpris. Son adjointe à l'Economie, l'Emploi et la Croissance durable a un CV fourni : ex-n°2 monde du groupe de production audiovisuelle Endemol (divertissement, téléréalité...), administratrice d'Iliad (maison mère de Free), présidente du conseil de surveillance d'Euro Disney... Les ténors de l'UMP Jean-Pierre Raffarin et Dominique Bussereau ont déjà dit qu'ils n'iraient pas et la plupart des autres candidats potentiels semblent se rabattre devant la campagne locale. Quelques-unes restent en lice, comme le conseiller régional UMP d'Aquitaine et maire de La Roque-Gageac (24) Jérôme Peyrat, le Béarnais MoDem Jean Lassalle, le président de l'UMP de la Vienne Olivier Chartier ou Antoine Audi, maire de Périgueux, qui a maintenu sa candidature ce matin sur France Bleu Périgord.
En poussant la candidature de Virginie Calmels, Alain Juppé cherche à clore le débat alors que la commission nationale d'investiture de l'UMP se réunira ce jeudi. Entre la novice en politique, élue depuis un an seulement mais très déterminée, et le patron du Conseil régional d'Aquitaine, qui fait figure de favori, l'affrontement promet d'être vigoureux, notamment sur leur terrain de prédilection, l'économie. Les amabilités sont déjà de sortie : "Une chef d'entreprise face à celui qui en parle seulement, cela a du sens", assène le Périgordin Jérôme Peyrat. "Je n'ai pas de commentaires à faire. C'est un choix un peu singulier. Il ne faut pas confondre téléréalité et réalité économique", balançait ce matin Alain Rousset. Ambiance...
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