Center Parcs : Pierre Camani fustige le Ceser et ses critiques

Après examen, le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) a jugé sévèrement le protocole d’accord liant le Conseil général du Lot-et-Garonne et le groupe Pierre & Vacances SA en vue de la réalisation de Center Parcs Aquitaine. Ses critiques ont provoqué une réaction quasi immédiate du président PS du Conseil général de Lot-et-Garonne, Pierre Camani qui rejette, en bloc, les remarques de l’assemblée de la société civile.
Pierre Camani, président PS du Conseil général de Lot-et-Garonne, remet en cause les conclusions et le mode opératoire du rapport du Ceser Aquitaine concernant le projet à 170 M€ d'investissement et à 300 emplois du Center Parcs Aquitaine

Des affirmations "totalement erronées", un rapport "à charge", une volonté de "rétablir la vérité", la réaction du président du Conseil général de Lot-et-Garonne, suite à l'avis rendu par le Conseil économique, social et environnemental régional Aquitaine (Ceser), est aussi rapide que virulente.

Pierre Camani se dit "indigné" par le rapport. Le président du Département estime que le Ceser aurait dû prendre l'attache de l'investisseur (le groupe Pierre & Vacances - Center Parcs) et du Conseil général, collectivité porteuse du projet pour entendre les parties et établir un rapport prenant en compte "tous les tenants et les aboutissants de ce dossier".
En clair, Pierre Camani affirme que la concertation aurait permis de lever le doute sur plusieurs questionnements légitimes du Ceser et aurait évité "un procès à charge contre une projet de développement sans précédent pour le Lot-et-Garonne".

"Hors sol"... Pierre Camani est hors de lui

Jugé par le Ceser comme un projet "hors-sol", le Center Parcs Aquitaine, selon Pierre Camani, "valorise l'image de tourisme nature, dans un environnement privilégié, valeurs défendues par l'Aquitaine. Par ailleurs, une des orientations du schéma régional de tourisme était de favoriser la venue de grands groupes touristiques en Aquitaine", souligne le Conseil général.

Face aux doutes concernant le montage financier du projet, Pierre Camani affirme que le modèle économique est équilibré.

"L'option juridique qui sera choisie nous permettra de respecter les engagements pris dans le protocole d'accord, à savoir le portage du pôle de loisirs et de services avec une garantie de loyers sur 20 ans qui remboursera la totalité de l'investissement public. Donc affirmer que chaque emploi coûtera 130.000 euros d'argent public est tout simplement faux."

Et de rappeler qu'il serait à ses yeux "irresponsable de se priver des créations d'emplois d'autant que les 2/3 seront des CDI comme l'atteste l'étude de l'Insee publiée en 2011 sur le Center Parcs de Moselle".

En conclusion, le Conseil général de Lot-et-Garonne estime que les principaux arguments avancés par le Ceser peuvent être réfutés "car ils sont mal fondés et démontrent un certain amateurisme". Pour le moment, le Ceser n'a pas répondu, et il n'est pas certain qu'il le fasse. Mais ce qui est prévisible, c'est que, si ce projet aboutit, il semble peu probable que les deux assemblées partent ensemble en vacances à Center Parcs.

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