Madrelle entend Valls, mais ne le comprend pas

Le discours de Manuel Valls prononcé le 28 octobre devant les sénateurs sur la réforme territoriale a fait réagir le président du Conseil général de la Gironde, Philippe Madrelle. Dans une lettre adressée au Premier ministre, Philippe Madrelle évoque les dangers d’une réforme et lui demande d’oser maintenir une organisation qui fonctionne.
Philippe Madrelle entend se battre pour le maintien des départements

"De saines intentions ne suffisent pas à mener une réforme efficace." C'est quasiment par ces mots que Philippe Madrelle, sénateur et président du Conseil général de la Gironde termine la lettre qu'il a adressée, ce jour, au Premier ministre Manuel Valls. Une lettre dans laquelle il se fait porte-parole des élus locaux.

Il explique au Premier ministre que si son allocution du 28 octobre au Sénat, précisant les contours de la réforme territoriale de la République, a bien été entendu par ces élus, son message, pourtant "répété à de nombreuses reprise" reste "aujourd'hui incompris" par eux.
Dans cette lettre, Philippe Madrelle modère l'impact économique de la Communauté urbaine et donc de la future métropole de Bordeaux. Il écrit que le département de la Gironde "doit autant son attractivité à la Métropole bordelaise qu'au reste de son territoire. La Communauté urbaine de Bordeaux ne représente que 28 des 542 communes du département... La richesse économique de l'agglomération bordelaise ne peut se passer des atouts du reste de la Gironde."

Le président du département estime que la réforme annoncée présente des risques. Elle oppose la ville au rural. Il pose les questions ainsi : "Qui demain, assurera le soutien aux communes et aux citoyens de la ruralité ? Qui jouera le rôle précieux de la péréquation que remplissent les conseils généraux ?", affirmant au passage que "dans des régions aux périmètres élargis, seuls les départements seront à même d'assurer les services de solidarité et de proximité..."
Et le président du département d'enjoindre le Premier ministre de ne "pas préparer l'avenir en toute hâte" et "d'oser maintenir une organisation qui fonctionne".
S'il assure le Premier Ministre de sa "fidèle amitié" au moment de signer cette lettre, Philippe Madrelle précise avant qu'il s'est "toujours battu pour la solidarité et l'égalité républicaines" et qu'il entend "poursuivre ce combat encore longtemps".

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