Manuel Valls visite le chantier de la LGV et met Toulouse sur les rails

Tout juste achevé (le 21 août), le raccordement des deux rives de la Dordogne, via l’ouvrage d’art le plus important des 302 km de voies nouvelles de la LGV Paris-Bordeaux, a reçu hier la visite de Manuel Valls. Le Premier ministre, pour qui ce chantier est un “symbole de l’optimisme français”, a annoncé le lancement des enquêtes publiques pour les liaisons Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne.
Une visite du chantier de la LGV Tours-Bordeaux a donné l'occasion à Manuel Valls d'annoncer le lancement des enquêtes publiques pour les liaisons vers Toulouse et l'Espagne

Le Premier ministre Manuel Valls a visité le chantier du viaduc de la Dordogne, principal ouvrage d'art de la ligne à grande vitesse qui mettra Paris à 2 h 05 de Bordeaux en 2017, en compagnie du secrétaire d'État aux Transports, le Landais Alain Vidalies, et entouré du président de Région Alain Rousset, du président du Conseil général de la Gironde Philippe Madrelle, mais aussi du PDG de Vinci Xavier Huillard et du président de RFF Jacques Rapoport.

L'occasion pour le chef du gouvernement de rappeler dans son discours son attachement aux entreprises en prenant exemple sur le groupement d'entreprises (Cosea) en charge de la réalisation du chantier de la LGV. "Les entreprises qui font preuve de génie architectural, de génie technique pour parvenir à franchir les obstacles, comme c'est le cas ici en Gironde sur la Dordogne, sont celles qui créent la richesse. On a besoin d'entreprises comme celles-là."

Dans ce chantier, le plus important d'Europe continentale dans le domaine des infrastructures ferroviaires, Manuel Valls a voulu voir un symbole. "Grâce à ce grand chantier, la France démontre qu'elle reste un grand pays, la cinquième puissance économique du monde. Nous devons faire la démonstration de notre optimisme en réalisant de grands projets comme celui-là." Un projet qui s'inscrit dans un programme plus vaste : la liaison à grande vitesse vers Toulouse et l'Espagne, qui était au menu de l'intervention du chef du gouvernement.

Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax :
les enquêtes publique lancées

Hier, le Premier ministre a en effet annoncé le lancement, le 14 octobre (jusqu'au 8 décembre), des enquêtes d'utilité publique des deux futurs prolongements de la LGV après Bordeaux, vers Toulouse et vers l'Espagne via Dax. Les arrêtés qui permettent le lancement de ces enquêtes publiques ont été signés le 25 août. Si le calendrier initial est respecté et sauf problèmes de financement, le chantier de la LGV Paris-Toulouse devrait pourvoir démarrer en 2017, pour une mise en service en 2024.

Manuel Valls a par ailleurs souligné son attachement aux grands chantiers et précisé que la nouvelle version des contrats de plan Etat-Région devrait être signée d'ici la fin de l'année et que "le niveau d'investissement de ces contrats de plan sera ambitieux : 1,8 Md€ par an, dont 950 M€ sur le volet mobilité et transport."

Le rail ne sera pas l'unique secteur d'investissement de ces nouveaux CPER, loin s'en faut, puisque le ministre a néanmoins précisé que si le Grenelle de l'environnement prévoyait la couverture intégrale du pays par des lignes à grande vitesse, "c'était irréaliste. Le TGV ne trouve sa pertinence économique qu'avec un fort niveau de trafic." Message reçu cinq sur cinq par Xavier Huillard, PDG de Vinci, groupe actionnaire de Lisea et Mesea, regroupements qui vont précisément exploiter, pendant 50 ans, la ligne Tours-Bordeaux une fois qu'ils l'auront construite. "Nous savons que nous livrerons le chantier dans les temps. Maintenant, il nous faut pouvoir exploiter la ligne correctement. Nous nous y préparons avec la SNCF et RFF tout en espérant qu'économiquement, d'ici à 2017, les choses iront mieux pour la France en particulier et pour l'Europe en général. En attendant, nous sommes persuadés que l'outil ainsi disponible créera l'usage. Nous croyons fermement que la mise en service de l'infrastructure aura un effet démultiplicateur sur le trafic et sur l'économie."
Une démonstration d'optimisme que n'aurait pas renié Manuel Valls.

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