À Bordeaux, les déplacements s’améliorent

L’évolution des déplacements dans la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) est plutôt bien notée par la Fnaut (Fédération nationale des associations d’usagers des transports).
L'intermodalité, y compris entre les trains express régionaux et le réseau de tram et bus de Bordeaux, est très bien notée par les usagers.

Le développement des transports collectifs, en particulier tramway et vélo, ont signé la fin du "tout voiture" dans la CUB. Il reste cependant des progrès à faire même si Bordeaux rattrape son retard sur d'autres villes de taille comparable, comme Strasbourg. C'est en substance l'appréciation portée par la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut), dans son enquête "Qualité des déplacements dans l'agglomération bordelaise", réalisée en décembre 2013 et rendue publique ce lundi matin par Christian Broucaret, président de la Fnaut d'Aquitaine, et Jean Macheras, membre du bureau national de la Fnaut, responsable du réseau des déplacements urbains. D'où l'attribution par la Fnaut de trois points positifs, baptisés "C'est le pied", et d'autant de mauvaises notes ("C'est le pot d'échappement") à la CUB. C'est d'abord le pied pour la richesse et la diversité de l'offre de transport collectif (maillage, modes, volume, formules tarifaires).



Bonne palette de prix

 

"Cette enquête a bien sûr un côté subjectif, mais elle remonte un authentique ressenti des usagers, qui passe par un questionnaire à la grille très fine", précise Jean Macheras. Ce condensé d'expérience au quotidien montre en premier lieu que les liaisons intermodales (TER -tram, tram -bus, bus -vélos, etc.) fonctionnent bien et que la palette des prix des tickets est assez large pour répondre aux besoins. "Cette palette c'est très bien, mais il faudrait que tout le monde paie sont ticket et pour cela que TBC (gestionnaire du réseau -NDR) renforce les contrôles. Vous l'aurez compris, la Fnaut n'est pas pour la gratuité des transports collectifs", s'amuse Christian Broucaret. Le premier des pots d'échappement sanctionne la faiblesse de la vitesse commerciale des bus, le manque de panneaux d'affichage des temps d'attente ou encore l'insuffisance du confort des arrêts (manque de bancs). Le deuxième pied vient encourager le développement des modes de transports "les mieux adaptés à la ville" et en particulier celui du vélo, avec le V³.

Information insuffisante

 

La qualité de l'information est quant à elle l'objet d'un second pot d'échappement. Elle pêche à cause de la mauvaise lisibilité des plans de réseau, victimes d'un "effet spaghetti", avec le mélange des lignes de bus et de tram, d'un manque d'affichage grand format et d'une absence de plans de quartier dans les abribus. Le troisième pied salue la reconquête de l'espace urbain par la ville-centre, c'est-à-dire la mise au pas de l'automobile. Tandis que le dernier pot d'échappement annule ce bénéfice, en critiquant "une place encore beaucoup trop grande accordée à la voiture" et un manque de contrôle des règles d'usages. Les élus de la Fnaut ne veulent pas que leurs pots d'échappement soient compris comme autant de réquisitoires, eu égard aux efforts engagés dans la refonte du réseau TBC par la CUB et Keolis Bordeaux, nouveau gestionnaire : 2010 ayant marqué un véritable "Big bang" selon Christian Broucaret, avec une hausse de la fréquentation du réseau de 24 % en trois ans. La volonté annoncée par la CUB de monter la part des transports collectifs de 12 % à 25 % d'ici 2025 sur son territoire est par contre "une utopie"pour le patron de la Fnaut Aquitaine.

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