Le décret de création du Parc naturel marin du Bassin d'Arcachon sera officiellement signé dimanche, à l'occasion de la Journée mondiale de l'océan, par Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, et de Fréderic Cuvillier, secrétaire d'état chargé des Transports, de la Mer, et de la Pêche. Le Parc naturel marin du bassin d'Arcachon sera le 6e parc naturel marin français, les cinq premiers étant ceux d'Iroise (Finistère), de Mayotte, du golfe du Lion (Pyrénées-Orientales et Aude), des Glorieuses (Terres australes et antarctiques françaises), et des Estuaires picards et de la mer d'Opale (Somme, Pas-de-Calais et Seine-Maritime).

L'ambition est de créer des aires marines protégées à travers un réseau cohérent, représentatif et bien géré pour 20 % des eaux sous juridiction française d'ici à 2020. Le Parc naturel de la mer de Corail vient également d'être créé le 23 avril dernier par arrêté du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Il couvre 1,3 million de km carrés (équivalent à 3 fois les eaux métropolitaines), faisant passer le réseau français d'aires marines protégées de 4 à 16 % des eaux sous juridiction française.

420 km² d'espace marin autour du Bassin d'Arcachon

Le Parc naturel couvre 420 km² d'espace marin avec 127 km de linéaires côtiers, incluant la totalité du bassin, la côte littorale océanique (les limites correspondent aux frontières administratives entre les communes de Lège-Cap Ferret et Le Porge, au nord, et entre les départements de la Gironde et des Landes, au sud) et au large, vers l'ouest, puisque le parc comprend l'ouvert du bassin et va jusqu'au trois milles nautiques.

Les objectifs sont de forger un véritable outil de protection et de gestion du milieu marin dans le respect d'une identité maritime. La zone compte 350 entreprises ostréicoles (8.000 à 10.000 tonnes d'huîtres sont produites annuellement), 2.800 anneaux de plaisance, 120.000 habitants à l'année, plus de 130.000 résidents secondaires.

Ces objectifs sont définis dans 7 orientations de gestion : Améliorer la connaissance de la dynamique du bassin et de son lien avec l'océan ; Préserver et restaurer la spécificité de la biodiversité lagunaire et l'attractivité du bassin et de son ouvert pour les oiseaux ; Garantir le bon fonctionnement écologique des milieux ; Promouvoir et accompagner les filières professionnelles, notamment de la pêche et de la conchyliculture, pour préserver les emplois et valoriser les savoir-faire, dans une démarche respectueuse des équilibres naturels ; Promouvoir des pratiques respectueuses du milieu marin dans les activités nautiques par l'adaptation des comportements et des aménagements et l'innovation technologique ; Contribuer à la mise en valeur des patrimoines naturels, culturels et paysagers marins ; Responsabiliser l'ensemble de la population en la sensibilisant aux impacts des usages sur les équilibres naturels marins du bassin et aux bénéfices qui résultent de ces équilibres pour sa qualité de vie.

Ces orientations de gestion sont fondées sur les principes présidant à la création d'un parc
naturel marin tels que définis dans le code de l'environnement : connaissance du patrimoine marin, protection du milieu marin et développement durable des activités maritimes.

Ségolène Royal doit par ailleurs annoncer dimanche la mise à l'étude du Parc naturel marin du Cap Corse.

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