L’Aquitaine met la SNCF sur la voie de la productivité

Ce matin, le Conseil régional et la direction régionale de la SNCF ont posé la première pierre d’un centre de maintenance qui doit optimiser le fonctionnement des TER. C’est en tout cas l’exigence du bailleur de fonds, la Région, qui veut une SNCF plus productive.
Le site du technocentre de la SNCF à Bordeaux, un nouveau bâtiment de 2.000 m2, va abriter, dès 2016, l’atelier de maintenance de 46 nouvelles rames Alstom (Régiolis) et Bombardier (Régio2N). Crédit photo : SNCF

Dans trois ans, avec l'arrivée de la LGV, le trafic passager annuel de la gare Saint-Jean va passer de 10 à 20 millions de passagers. Un coup de booster qui ne sera pas sans conséquence sur le trafic quotidien du réseau TER. "La SNCF s'y prépare", assure Alain le Vern, délégué général SNCF aux Régions ; la Région, en charge de la gestion du réseau Ter aussi… en investissant massivement.
A l'image des 25 M€ mobilisés pour financer, totalement, sur le site du technocentre de la SNCF à Bordeaux, un nouveau bâtiment de 2.000 m2 qui va abriter, dès 2016, l'atelier de maintenance des 46 nouvelles rames Alstom (Régiolis) et Bombardier (Régio2N) que la Région a achetées.
Un nouvel investissement dont elle attend beaucoup. Alain Rousset, au moment de sceller la première pierre du bâtiment, n'a d'ailleurs pas mâché ses mots.
"Depuis douze ans, la Région a mobilisé 650 M€ en achats et rénovations de nouvelles rames. Elle a investi 30 M€ pour rénover les gares TER. Le service des TER, c'est 244 M€ sur le budget annuel de la collectivité. Bref, entre 2010 et 2020, nous allons de fait consacrer 2,5 Md€ d'investissements au service du public et de la performance économique de la région via les infrastructures TER. C'est plus que ce que nous consacrons à la LGV."


Un effort de productivité demandé à la SNCF


Un effort financier que le président de la Région Aquitaine espère voir payé en retour. "Nous acceptons, malgré les incertitudes qui pèsent sur notre modèle économique et fiscal, la charge du service public du transport, mais en retour, nous demandons un effort de productivité de la SNCF. Nous voulons plus de trains disponibles, des trains qui durent plus longtemps. Nous voulons aussi qu'il y ait moins de modèles en circulation, afin d'optimiser leur maintenance. Nous attendons de la SNCF qu'elle améliore les horaires, nous demandons des efforts de ponctualité… "
En clair, si elle a mis la main au porte-monnaie pour mettre à disposition du Technocentre SNCF de Bordeaux un nouvel outil de maintenance adapté aux technologies des nouvelles rames, la Région a des exigences. Elle attend 96 % de disponibilité pour les rames Régio2N, 95 % pour les rames Régiolis et 92 % pour les rames BGC (Bombardier).
En 2016, avec la livraison de l'outil, les 560 cheminots du Technocentre Aquitaine de Bordeaux  seront donc face à un challenge important. Mais ils auront aussi une certitude : celle du renforcement de leur activité à Bordeaux. En effet, le nouveau centre de maintenance hébergé sur le site va accueillir, à terme, l'entretien du matériel des trains XTer, jusque-là réalisé à Limoges.

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