Handddle fait forte impression auprès de l’armée de l'Air et vise l'industrie

La jeune société bordelaise Handddle a renouvelé sa collaboration avec l’armée de l’Air et de l’Espace. Quatre modules de sa micro-usine, qui combine des imprimantes 3D et un logiciel pour les piloter, sont désormais implantés sur le site de la base aérienne 204 à Mérignac, près de Bordeaux. Une étape importante pour Handddle qui, au-delà de la 3D, entend rentrer dans les usines pour améliorer la performance des équipements.
Line est la nouvelle plateforme logicielle développée par Handddle qui capture et traite de la donnée d'usine, sur tout équipement industriel.
Line est la nouvelle plateforme logicielle développée par Handddle qui capture et traite de la donnée d'usine, sur tout équipement industriel. (Crédits : Handddle)

« Ce n'est pas le plus gros client, mais assurément le client avec le plus fort potentiel », confie Thomas Bourgoin, co-fondateur et CEO de Handddle. La jeune société bordelaise a annoncé le renouvellement de sa collaboration avec l'armée de l'Air et de l'Espace. Un an après avoir installé une micro-usine de fabrication additive, la Smart Farm, en test au sein du pôle national d'impression 3D situé sur la base aérienne 204 à Mérignac, près de Bordeaux, Handddle y incorpore deux nouvelles unités. Objectif : accompagner la montée en puissance de la fabrication additive, plus communément appelée impression 3D, dans le secteur de la Défense. « L'impression 3D est particulièrement utile dans la production de pièces complexes et sur-mesure en un temps record », explique Thomas Bourgoin qui voit déjà plus loin dans le cadre de cette collaboration.

« Le déploiement de la Smart Farm à plus grande échelle viendrait renforcer la capacité de l'armée de l'Air et de l'Espace à faire face aux situations imprévues et à s'adapter rapidement aux nouvelles réalités en produisant rapidement des pièces et des équipements sur les théâtres d'opérations, tout en respectant un standard industriel qualifié et en ayant une visibilité permanente des capacités de production du réseau de fabrication », fait valoir Handddle.

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La 3D mais pas que

Une  trentaine d'unités ont à ce jour été déployées par Handddle en France. Parmi les clients la jeune entreprise compte le CNRS, des écoles, des centres de formation mais aussi des manufacturiers, l'industrie étant particulièrement ciblée. L'ambition d'Handddle est en effet d'aider les industriels à relever les défis de la production industrielle au sens large.

« Nous nous sommes concentrés sur l'impression 3D pour des raisons de valeur ajoutée. Il y a un vrai sujet sur la 3D industrielle. Mais nous nous ouvrons à d'autres moyens de production, c'était dans les plans, l'idée étant de dupliquer notre capacité à collecter et à analyser de la donnée sur d'autres procédés industriels », explique Thomas Bourgoin.

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Une plateforme logicielle

Pour cela, Handdlle a développé il y a un an une nouvelle solution : une plateforme IoT (objets connectés) alimentée par de l'intelligence artificielle capable de numériser n'importe quel outil de production industriel. Dans la pratique, cette plateforme baptisée « Line » est équipée de caméras. Elle collecte de la donnée et fournit des informations dans le but d'améliorer le contrôle de la qualité des processus et augmenter les capacités de production. Handddle cible en particulier l'injection plastique, la commande numérique, la forge. Après une phase de beta test de la plateforme logicielle, une montée en puissance est prévue en septembre.

« Cette nouvelle solution n'est plus destinée à la micro-usine qui abrite les imprimantes 3D et un logiciel pour piloter la fabrication, mais à l'usine. Nous changeons d'échelle », insiste Thomas Bourgoin pour qui la stratégie d'Handddle s'inscrit dans la démarche de réindustrialisation initiée en France. L'entreprise compte aujourd'hui une dizaine de salariés.

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