HPG achève les derniers tests de son hydrolienne à axe vertical dans la Garonne

Il est le troisième concepteur hydrolien à avoir choisi le site girondin Seeneoh pour valider sa technologie : HPG a connecté au réseau électrique une hydrolienne à axe vertical de 25 kW le 17 juillet dernier. Un succès qui conforte aussi ce pôle d'essai dans son rôle de laboratoire à ciel ouvert.
D'une capacité de 25 kW, cette première hydrolienne d'HPG déployée en Europe a démarré la production d'électricité dans la Garonne le 17 juillet dernier.
D'une capacité de 25 kW, cette première hydrolienne d'HPG déployée en Europe a démarré la production d'électricité dans la Garonne le 17 juillet dernier. (Crédits : HPG)

Vous l'avez peut-être aperçue en traversant le pont de Pierre ces dernières semaines, l'hydrolienne à axe vertical que le néerlandais HPG teste sur le site d'essai Seeneoh est désormais connectée au réseau électrique général. D'une capacité de 25 kW, cette première turbine d'HPG déployée en Europe a démarré la production d'électricité le 17 juillet dernier, entrant ainsi dans l'ultime étape de sa phase de démonstration.

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Une fois validée cette version commerciale, HPG pourra alors se déployer sur son marché cible : les rivières, canaux, eaux peu profondes et sites soumis au courant de marée. Seize de ces turbines présentées comme "simples et peu coûteuses" et d'une capacité de 10 à 25 kW sont d'ailleurs d'ores et déjà construites. Elles n'attendent plus que des partenaires commerciaux enclins à financer leur développement.

Seeneoh, un tremplin aux pieds du pont de Pierre

Il s'agit là du troisième concepteur hydrolien accueilli par le site d'essais de Seeneoh (fondé par Energie de la Lune, Cerenis, Valorem/Valemo et la SEML Route des Lasers en 2017), après le français Hydroquest puis l'irlandais DesignPro, qui y a testé deux générations de turbines.

"Au-delà de l'aspect technique, notre rôle en tant que site d'essai est aussi de partager nos retours d'expérience et d'identifier les impacts environnementaux, pour accompagner l'émergence de la filière", souligne auprès de La Tribune le PDG d'Energie de la Lune, Marc Lafosse. "Par exemple, nous étudions l'acoustique subaquatique de la Garonne, pour dresser un état zéro et évaluer l'impact des turbines".

Le fleuve n'est d'ailleurs parfois qu'une étape dans le process de démonstration accompagné par Seeneoh. Le pôle d'essai dispose en effet d'un deuxième site d'expérimentation en milieu naturel, en Bretagne, au large de l'île de Bréhat. C'est ainsi qu'Hydroquest a franchi le pas du fluvial vers le marin : après avoir testé une première turbine de 80 kW et 4 mètres de haut dans la Garonne, le concepteur a installé un démonstrateur d'1 MW et de 16 mètres de haut sur le site de Pimpol-Bréhat en 2019.

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"Hydroquest a encore récemment franchi un nouveau cap en s'associant au producteur Qair Marine, pour installer une ferme pilote de sept turbines, qui produiront 17 MW d'électricité au sein du Raz Blanchard au large de Cherbourg", salue Marc Lafosse. Soutenus par le Programme des investissements d'avenir, les deux partenaires seront accompagnés par CNM (actionnaire principal d'Hydroquest), l'Ifremer et Energie de la Lune, qui assure la coordination scientifique du projet. Un continuum qui accrédite le rôle de "laboratoire à ciel ouvert au pied du pont de Pierre" du site d'essai bordelais, se félicite Marc Lafosse : "On est passé en quelques années d'une hydrolienne de 80 kW à des machines qui produisent chacune 2,5 MW !"

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