Electronique et hyperfréquences : NA Wave veut consolider les savoir-faire en Nouvelle-Aquitaine

Inoveos, installée à Brive (19), conçoit, fabrique et commercialise des composants et systèmes hyperfréquences pour des applications civiles et militaire. Elle vient de boucler sa première opération de croissance externe avec l'acquisition de Prâna R&D, également basée à Brive et désormais rattachée au groupe NA Wave qui pèse 7 M€ de chiffre d’affaires dont 2/3 réalisé à l’export. Le président d’Inoveos et de NA Wave se définit comme un entrepreneur militant de son territoire.
Un équipement Inoveos qui conçoit, fabrique et commercialise des composants et systèmes hyperfréquences pour des applications civiles et militaires.
Un équipement Inoveos qui conçoit, fabrique et commercialise des composants et systèmes hyperfréquences pour des applications civiles et militaires. (Crédits : Inoveos)

NA Wave est le nom d'un nouveau groupe, créé l'été dernier à Brive, qui représente 7 M€ de chiffre d'affaires et 40 emplois. Son ambition ? "Consolider en Nouvelle-Aquitaine des savoir-faire en électronique et hyperfréquences, reconnus sur le plan international", explique Olivier Séguin, président de la holding qui regroupe Inoveos dont il est également le président et la société Prâna R&D qui vient d'être rachetée. "Le dirigeant de Prâna R&D partait à la retraite", précise-t-il.

Les deux sociétés basées sur le même territoire se connaissent bien et sont complémentaires. Inoveos dont le chiffre d'affaires devrait atteindre 2,5 M€ en 2019 (contre 1,3 M€ en 2017) conçoit, fabrique et commercialise des composants et systèmes hyperfréquences pour des applications civiles et militaire. Elle distribue également en France les machines de prototypage de la société allemande LPKF. De son côté, Prâna est un fabricant d'amplificateurs larges bandes.

Besoin d'un nouvel outil de production

"Inoveos investit 10 % de son chiffre d'affaires en R&D et dans la mesure où certains de nos produits arrivent en phase de pré-industrialisation, nous avions besoin soit de nous doter d'un atelier de production plus important, soit de faire l'acquisition d'un atelier. Prâna R&D dispose, en l'occurrence, d'un outil très bien rodé, organisé. Elle maîtrise des technologies complémentaires aux nôtres et c'est une entreprise déjà profitable", confie Olivier Séguin.

L'intérêt pour les deux sociétés : bénéficier d'une présence plus homogène au niveau mondial. "Nous n'avons pas les mêmes clients. Vis-à-vis de certains, cela permet d'avoir plus de poids et d'afficher une solidité financière plus importante", explique Olivier Seguin qui précise que leur marché n'est pas briviste et que même la Nouvelle-Aquitaine n'est pas un marché pertinent. "Deux-tiers de notre chiffre d'affaires est réalisé à l'export."

La motivation première : l'emploi sur le territoire

Pour autant, il se définit comme un entrepreneur militant de son territoire. "Le NA de NA Wave, c'est pour Nouvelle-Aquitaine." Membre du bureau d'Alpha RLH, il dit ne rien attendre du pôle de compétitivité pour son entreprise. "Je m'implique pour le collectif. Je considère que l'activité économique de mon voisin néo-aquitain, c'est peut-être le futur emploi de mes enfants. C'est toute une chaine de fournisseurs et sous-traitants régionaux et donc de l'emploi. Voilà ma motivation première."

Pour expliquer la présence de sociétés spécialisées dans l'électronique à Brive, il faut remonter à la Seconde guerre mondiale. "En 1942, les fabricants de radio de l'armée française qui cherchaient à réimplanter des activités de fabrication en zone libre ont contacté l'arsenal de Tulle qui disposait de terrains vacants sur Brive", explique Olivier Séguin. Désormais, l'institut de recherche Xlim (CNRS) qui dispose d'un savoir-faire centré sur l'électronique et les hyperfréquences a une antenne à Brive. "Cela représente un vivier de techniciens et de futurs ingénieurs pour nous. Il est plus facile de faire rester quelqu'un qui a grandi à Brive, que de faire venir quelqu'un qui a grandi à Bordeaux", reconnait Olivier Séguin. Depuis 2017, Xlim et Inoveos travaillent par ailleurs ensemble à Limoges dans un laboratoire commun, baptisé Inogyro.

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