First2trade : une plateforme pour connecter les opportunités commerciales

First2trade est une plateforme de mise en relation directe entre apporteurs d'affaires et entreprises en quête de nouveaux business. Le premier vend une opportunité commerciale, en moyenne entre 200 et 2.000€ ; le second achète l'information. L'objectif de cette startup de Pessac est de rapprocher l'offre et la demande et de simplifier au maximum la mise en relation.
La plateforme de développement de business, First2Trade, a été lancée le 28 mai dernier.
La plateforme de développement de business, First2Trade, a été lancée le 28 mai dernier. (Crédits : First2Trade)

L'objectif de la plateforme First2trade (littéralement "premier à commercer") est de mettre en relation des « apporteurs d'affaires » et des entreprises. Les premiers proposent des opportunités commerciales, les seconds achètent l'information. Basée à Pessac, lancée en mai 2018, elle s'inscrit dans une logique de désintermédiation de l'information BtoB (business to business - de professionnels à professionnels). A l'origine du projet : Thierry Mourrain, cofondateur d'Aciernet (réseaux et sécurité informatique), entreprise qui en douze ans a atteint plus de 80 M€ de chiffre d'affaires.

Un « circuit-court » de l'information

"Un électricien peut avoir vent d'un projet, mais son carnet de commande est plein. Soit il confie le chantier à un collègue, soit il l'oublie. Soit il poste l'opportunité sur First2trade", explique Thierry Mourrain. La plateforme permet donc de mettre en vente les opportunités commerciales en 3 minutes. La mise en relation doit être ultra-simplifiée. « Je me suis inspiré du 'circuit-court' entre producteurs agricoles et consommateurs », ajoute-t-il. L'ambition est de connecter ces apporteurs d'affaires à des entreprises, artisans, professions libérales, indépendants d'un côté comme de l'autre.

Quel intérêt ? "Faciliter les échanges entre professionnels et accélérer leur business." Pour Thierry Mourrain, les entreprises, quel que soit leur secteur, dépensent beaucoup de temps, d'énergie et d'argent à chercher des affaires. Entre une opportunité et un intéressé, les intermédiaires se multiplient généralement, et avec eux la perte de temps et d'informations. "Les services d'achats, eux, sont généralement perçus comme un centre de coût et ont rarement l'occasion de générer des revenus. Avec First2trade, ils peuvent dorénavant monétiser leurs projets en opportunités commerciales en les vendant sur la plateforme aux fournisseurs intéressés", développe-t-il.

First2Trade

Thierry Mourrain est le PDG de First2Trade (Crédits : First2Trade)

Entre 200 et 2.000 €

Grâce à un algorithme, la plateforme aide à calculer le montant que l'on peut demander pour la vente de l'opportunité, en moyenne entre 200 et 2.000 € :

"Vous entrez deux infos seulement : le chiffre d'affaires estimé de l'affaire et la catégorie économique de l'opportunité. Ça va vous proposer un prix minimum et un maximum. Nous nous sommes servis des bases documentaires de l'Insee et des marges de tous les métiers ; la plateforme va en fait vous proposer un pourcentage de la marge commerciale moyenne", détaille l'instigateur.

First2trade prend aussi en charge la partie administrative (gestion des factures, contrôle d'identités, paiements...). Acheter l'opportunité économique, c'est se positionner dessus. On achète la description, la date de décision, les contacts privés, tout ce que l'apporteur d'affaires a bien voulu communiquer. Ce dernier peut aussi ajouter une option "satisfait ou remboursé" par exemple. En tous cas, le nombre de vues et d'achats de l'opportunité est visible, ainsi que la fiche signalétique de l'apporteur d'affaire (nombre d'opportunités partagées, chiffre d'affaires total apporté, etc.).

12 % de commission

First2trade a démarré en janvier 2017 mais la plateforme n'a ouvert que le 28 mai. Elle est conçue pour le territoire métropolitain et l'outre-mer, pour tous les secteurs. En deux jours, elle comptait déjà 70 inscrits. Certains l'étaient déjà pendant la préproduction.

"Il y a des professionnels du bâtiment, des agents immobiliers, un menuisier sur Lille je crois ; le but est de réunir des TPE, PME, microentreprises et sociétés du CAC40. Certains se sont déjà inscrits pour recevoir des alertes si des projets bancaires ou d'assurance sont publiés", avance Thierry Mourrain. "Sur les ventes d'opportunités déjà vendues en préproduction, les affaires concernées ont totalisé 4 millions d'euros de chiffre d'affaires. Pour se fixer des objectifs ambitieux, je dirai 100 à 200 opportunités d'ici fin 2018 qui totaliseraient 20 à 50 M€ de chiffre d'affaires."

300.000 € d'investissement

La startup prend une commission de 12 % sur les ventes. "C'est une rémunération au succès, l'accès à la plateforme est gratuit et sans engagement de la part des utilisateurs", argumente Thierry Mourrain, avant de détailler l'investissement consenti pour lancer le projet :

"Pour atteindre le seuil de rentabilité, il faudrait qu'on produise quelques dizaines de milliers d'euros par mois. On a investi 300.000 € : 80.000 € pour le développement, autant pour le marketing, plus les frais juridiques. La plateforme est sécurisée et conforme RGPD... Le reste des frais finance l'exploitation courante et la poursuite de la campagne digitale. On a déjà commencé à regarder pour recruter."

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Commentaire 1
à écrit le 05/06/2018 à 23:05
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