Analyse digitale concurrentielle : AT Internet s'allie à SimilarWeb

Spécialiste mondial de la data intelligence, la mesure de l'audience digitale et son optimisation, AT Internet noue un partenariat avec SimilarWeb, acteur israélien en forte croissance sur le marché de l'information concurrentielle. Les deux sociétés ont mis en place un outil permettant de comparer les données issues de son site web à celles de ses concurrents. AT Internet met également la dernière main à la refonte totale de sa plateforme, une étape stratégique pour l'entreprise.
Mathieu Llorens, directeur général d'AT Internet

Contextualiser les données web analytics et affiner ainsi sa stratégie digitale. C'est l'objet du partenariat noué entre AT Internet, dirigée par Mathieu Llorens, PME de plus de 200 salariés installée à Mérignac près de Bordeaux, et SimilarWeb, société basée à New York spécialisée dans la veille concurrentielle. Cette dernière compte parmi ses clients Google, Criteo, Voyages-sncf.com, L'Oréal... à qui elle fournit des informations provenant de sites internet ou d'applications leur permettant de comprendre, mesurer et donc accroître leurs parts de marché. AT Internet mesure de son côté 20.000 sites et applications à travers le monde. Son cœur d'activité est la collecte de données brutes, son traitement en temps réel, et sa restitution pour analyse.

"Avec leurs données benchmark et notre précision dans la mesure, nous sommes parfaitement complémentaires, explique Mathieu Llorens, directeur général d'AT Internet. Notre partenariat est donc très naturel et aborde un sujet essentiel, la dimension relative de la donnée. Le tableau de bord que nous proposons permet donc d'obtenir des informations sur sa propre performance digitale et celle de ses concurrents. L'association de nos deux solutions permet d'analyser les comportements des consommateurs et d'optimiser sa stratégie en fonction de ces renseignements. Nous visons tous les secteurs d'activité."

Etape stratégique

Mathieu Llorens et ses équipes préparent un autre jalon important pour AT Internet : la refonte totale de sa plateforme.

"Nous avons refait le moteur et la carrosserie, sourit le dirigeant. Nous présenterons notre nouvelle plateforme à l'automne. Elle sera à la fois plus efficace et plus fine, nous avons passé beaucoup de temps dessus. C'est une étape importante pour l'entreprise, nous ressentons donc un mélange de fébrilité parce qu'il y a derrière de gros enjeux techniques, des technologies très ambitieuses, et d'euphorie."

AT Internet est aussi très sollicité au sujet du Règlement européen sur les données personnelles (RGPD) qui entrera en vigueur en 2018 et qui s'apprête à révolutionner le cadre légal de l'usage des données personnelles en se substituant à la dernière directive, obsolète car datant de... 1995 ! Il a pour objectif de pousser les entreprises à prendre au sérieux - enfin - la question du traitement des données des internautes. A titre d'exemple, elle impose aux entreprises d'être garantes du respect de la vie privée, de tenir un registre des traitements (remplaçant l'ancienne déclaration préalable à la CNIL) ou encore d'obtenir un consentement explicite de la part de l'internaute afin de faire quoi que ce soit de leurs données.

>> Lire : "Règlement européen sur la protection des données : ce qui change pour les professionnels" sur le site de la CNIL

"Nous travaillons beaucoup sur cette question du RGPD, explique Mathieu Llorens. Pour le moment le marché est séparé en deux : il y a ceux qui s'y intéressent de très près et les autres." Ce cadre légal vise, entre autres, à limiter les dérives dans l'utilisation de la donnée qui peut être constatée chez certains acteurs hégémoniques comme Google, en introduisant notamment des sanctions bien plus importantes, jusqu'à 20 millions d'euros ou 4 % du chiffre d'affaire annuel.

"Ce règlement vient conforter notre credo, qui est que la donnée appartient d'abord à l'internaute, puis au site, pas à Google ou à AT Internet, précise Mathieu Llorens. Il ajoute également la notion de co-responsabilité des données avec les sous-traitants. La CNIL et la Commission européenne ont l'air déterminées à avancer. Les données ne sont pas là que pour vendre, elles doivent avant tout servir à améliorer le service apporté à l'internaute."

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