Des courses de drones pilotés à distance : une première mondiale pour Dronisos

La société bordelaise Dronisos a participé à une prouesse technologique lors du salon Viva Technology la semaine dernière à Paris : faire voler des drones à distance pour des courses organisées sur l'hippodrome de Longchamp.
Le ministre de l’Economie Bruno Lemaire a testé la solution de pilotage distant développée par Dronisos sur le stand du PMU à Vivatech.

Une première mondiale réussie !  Des courses de drones pilotés depuis le Lab PMU du salon Viva Technology Porte de Versailles à Paris ont eu lieu du 15 au 17 juin sur l'hippodrome de Longchamp. Le pilotage de drones à distance n'avait encore jamais eu lieu dans le civil. Ces courses ont eu lieu dans la ligne droite des tribunes sur une longueur de 100 mètres, jalonnée d'obstacles pour être au plus proche de l'univers des courses hippiques, et ont duré moins de deux minutes. Les caméras embarquées sur les drones permettaient aux pilotes de diriger les appareils et au public de suivre la course.

"Ca a très bien fonctionné" se réjouit Jean Meillon, directeur général de Dronisos, entité indépendante créée par l'entreprise bordelaise Betomorrow en novembre dernier et uniquement spécialisée dans les drones. "Cette performance a nécessité la participation de plusieurs partenaires français, notamment le fabricant français Parrot mais aussi Orange. De notre côté, nous avons développé la solution de pilotage distant. Ce test grandeur nature apporte de la visibilité à notre jeune entreprise."

En matière de show, Dronisos est toutefois loin d'être novice. La société a déjà réalisé des spectacles pour Airbus mais aussi Volvo lors du lancement de son dernier véhicule en Chine intervient déjà dans de nombreux shows internationaux en intérieur ou en extérieur. Son premier coup d'éclat date de mai 2016, lorsqu'elle a fait évoluer des drones au milieu de danseurs lors de l'émission anglaise Britain's got talent. Le prochain spectacle, très attendu par son dirigeant, aura lieu le 19 août prochain à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des Jeux d'Asie du sud-est prévus à Kuala Lumpur. "Nous ferons voler 100 drones de nuit après la validation d'un test réalisé en juillet au même endroit avec 40 drones" explique Jean Meillon.

Objectif : développer l'activité inspection

L'activité show représente aujourd'hui 80 % de son activité. Les 20 % sont consacrés à l'inspection.

"En utilisant la même base technologique que pour les shows, nous fournissons des solutions d'inspections automatiques à destination des industriels pour la surveillance de pylônes, de centrales solaires ou de chantiers. Notre objectif est d'équilibrer nos deux activités à 50/50 dans les deux ans, puis de passer à 80 % pour la partie inspection à destination des professionnels dans 5 ans. Pour cela, il va toutefois falloir que la réglementation évolue. Aujourd'hui, il faut en moyenne 2 à 3 mois pour obtenir une autorisation de vol de la Direction générale de l'aviation civile" développe Jean Meillon.

La société, qui cherche à lever 5 millions d'euros dans les 18 prochains mois, prévoit de le faire en deux fois. "Nous recherchons 2 à 3 millions d'euros pour la fin de l'année dans le but justement de développer l'activité inspection."

Fin novembre 2017, après un an d'existence, Dronisos prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 1 million d'euros. La société (45 emplois) est née de la diversification de la PME bordelaise BeTomorrow, qui a fêté en début d'année ses 15 ans, véritable précurseur dans les applications mobiles connectées et le suivi en temps réel d'événements sportifs. Son virage stratégique en direction des drones l'a conduit à créer Dronisos.

Lire aussi : Comment Betomorrow se diversifie dans les drones

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