i2S réduit la dette et booste son bénéfice de +35 %

Le groupe girondin i2S a réalisé un très bon exercice 2016 malgré la faiblesse de sa division DigiBook. Pour préparer ses prochains investissements i2S vient de lever 1 M€ et attend un appui financier de la Région et de l’Europe.
i2S a notamment travaillé sur les polymères pour développer de nouveaux types de supports.

Spécialisé dans la conception et la production de technologies d'acquisition et de traitement de l'image (caméras, logiciels), le groupe i2S (plus de 60 salariés), à Pessac (Bordeaux Métropole), coté en Bourse, a réalisé un chiffre d'affaires de 14,4 M€ en 2016 en hausse de +4,5 % sur un an. Une hausse tirée par la bonne dynamique de l'activité vision industrielle (i2S-Vision), qui progresse de +13,5 %. Comme pendant le reste de l'exercice la division i2S-DigiBook, centrée sur la numérisation d'archives et de documents reliés, a souffert et affiche un recul d'activité de 9,7 %. La direction de l'entreprise, dont Alain Ricros est le PDG, souligne toutefois que cette tendance baissière s'est inversée en fin d'exercice.

La hausse du chiffre d'affaires d'i2S n'est le paravent d'aucun problème caché et témoigne d'une bonne orientation du groupe fait savoir la direction, qui appuie cette analyse en particulier sur l'évolution de son excédent brut d'exploitation (EBE). Cet indicateur (proche de l'Ebitda) permet de suivre l'évolution du chiffre d'affaires hors taxes ainsi que les dépenses qui ont servi à le générer, et témoigne de la rentabilité de l'entreprise sur une période donnée. Et l'EBE d'i2S a enregistré en 2016 une croissance de +81,2 %, pour atteindre 445.000 euros.

L'endettement en recul de 555.000 euros

"Globalement, 2016 confirme le retour à la performance économique de i2S avec un EBE en forte hausse... et un résultat net en croissance de +35 %, à 286.000 euros" confirme la direction. Si les dépenses en recherche et développement ont reculé en 2016 de 13,1 %, à 798.000 euros, elles restent cependant "à un niveau optimal pour maintenir l'avance technologique d'i2S", tranche la direction, qui met ensuite l'accent sur la bonne santé financière du groupe.

"La situation financière d'i2S reste très saine avec des fonds propres à 6,53 M€ et un endettement financier total à 474.000 euros, en baisse de 555.000 euros. Il représente 7,3 % des fonds propres. i2S dispose d'une trésorerie positive de 3,44 M€ à fin décembre lui permettant d'assurer la pérennité de ses activités", souligne la direction.

Le groupe compte améliorer l'activité de la division Digibook, dont les carnets de commandes sont repartis à la hausse, en la focalisant en 2017 sur les produits haut de gamme à plus forte valeur ajoutée. Le groupe girondin vient ainsi de mettre en marché avec succès le scanneur CopiBook OS et prépare la sortie courant 2017 de trois nouveaux modèles.

Relancer les ventes à l'export

L'activité i2S-Vision devrait quant à elle continuer à progresser grâce à la mise au point de solutions sur mesure pour les équipementiers, à la hausse des ventes de nouveaux produits standards à haute valeur ajoutée, à la baisse de la part des produits distribués dans le chiffre d'affaires, et au développement de l'export en direct et "via des distributeurs coopératifs dans les zones Amérique et Asie".

Le chiffre d'affaires du groupe à l'export, qui a baissé de 7,7 % en 2016, à 5,4 M€, devrait ainsi se redresser. De plus le groupe girondin annonce qu'il va lancer cette année d'importants efforts en recherche et développement et qu'il a contracté à cette fin deux emprunts de 500.000 euros auprès de Bpifrance au premier trimestre 2017 et déposé une demande de subvention au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine et du Fonds européen de développement régional (Feder).

Une stratégie d'investissement planifiée sur trois ans, qui portera aussi sur le marketing et la communication, même si la recherche appliquée tient une place centrale grâce aux partenariats noués par i2S avec les laboratoires LCPO (Laboratoire de chimie des polymères organiques (Bordeaux INP), CEA Tech (transfert de technologie du Commissariat à l'énergie atomique auprès des PME), ainsi que l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), qui possède un centre de recherche à Bordeaux.

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