Bordeaux : l'Américain iHealth achète eDevice 94 M€

Le Californien iHealth (propriété du groupe Andon basé à Tianjin en Chine) rachète le Bordelais eDevice pour un montant de près de 94 millions d’euros. Objectif annoncé : devenir le leader mondial de la santé connectée.
Les solutions d'eDevice sont utilisées dans le suivi post opératoire des malades ou l'observance thérapeutique pour s'assurer du bon suivi du traitement par le patient par exemple.

La société de Mérignac eDevice, pionnière de l'Internet des objets et parmi les leaders mondiaux de la santé connectée (29 salariés, 50 M€ de CA attendu cette année), vient d'être rachetée par l'Américaine iHealth, également implantée à Paris depuis 2013, première entreprise au monde à avoir fabriqué un tensiomètre connecté, devenue un leader dans sa catégorie en proposant une gamme complète de produits de santé et de bien-être connectés pour le grand public, dont le siège se trouve à Mountain View en Californie.

Récemment lauréate du Pass French Tech, eDevice, qui équipe les acteurs majeurs du marché pour relever et suivre les données médicales de centaines de milliers de patients à travers le monde, enregistre ces dernières années une croissance exponentielle. Et c'est aux Etats-Unis, marché plus mûr en ce domaine, qu'a véritablement commencé la "success story" de cette entreprise créée en 2000 et qui a échappé il y a quelques années à une disparition certaine sur un marché français alors inexistant en termes de santé connectée. eDevice a ainsi remporté le Grand Prix des Entreprises en croissance de Leaders League avec une croissance annuelle de 100 % au cours des deux dernières années, celui du Champion de l'exportation du magazine L'Expansion avec un taux d'export record à 99,8 % (dont les 2/3 aux Etats-Unis) et a été identifiée par le magazine Manageo comme étant l'une des PME françaises les plus rentables.

Couvrir l'ensemble de spectre de la santé connectée

Le Groupe Andon (actionnaire d'iHealth, fondé en 1995 à Tianjin en Chine où l'usine compte 1.500 salariés dont 120 dédiés à la R&D, coté en Bourse au Shenzhen Stock Exchange) déjà très présent en Europe, aux Etats-Unis et en Chine, ne s'y est pas trompé, ambitionnant de devenir après ce rachat le leader mondial de la santé connectée. "eDevice est une entreprise extraordinaire et ensemble nous allons faire la différence dans le monde de la santé. Nous sommes désormais en mesure de prendre le leadership sur le marché mondial", commentait lors de l'annonce de ce rachat Yi Liu, fondateur d'iHealth et président du Groupe Andon.

"C'est une alliance qui a beaucoup de sens : nous couvrons ainsi l'ensemble du spectre des besoins en santé connectée. Nous allons rester indépendants chacun dans notre métier car nous avons des cibles différentes, assure Marc Berrebi, cofondateur de eDevice avec Stéphane Schinazi. Mais nous sommes sur un marché qui se consolide, en croissance forte, sur lequel il faut que les acteurs s'unissent pour pouvoir proposer l'ensemble des technologies."

Un rapprochement qui va permettre à l'entreprise d'être présente partout dans le monde en lui donnant accès notamment au marché chinois et à des technologies qui lui permettront d'aller plus vite.

iHealth, eDevice et le Groupe Andon deviennent ainsi incontournables sur un marché qui selon Markets&Markets, devrait atteindre 59,15 milliards de US dollars d'ici à 2020 avec un taux de croissance annuel de 33,4 % jusqu'à 2020. Des chiffres qui s'expliquent par le vieillissement de la population et donc le poids croissant des coûts liés à la santé et du développement des maladies chroniques, le marché des solutions de mSanté, incluant les objets connectés (tensiomètre, glucomètre, oxymètre de pouls), les applications (perte de poids, santé des femmes, dossier médical personnel et traitements) et les services (surveillance à distance, consultation, prévention).

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Commentaires 3
à écrit le 24/09/2016 à 16:28
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Uwe Diegel ne fait pas partie de cette aventure ?????

à écrit le 07/09/2016 à 7:57
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une pépite française vendue à des chinois, ce n'est qu'un début, dans un pays, la France, où le capitalisme est sale. on va finir comme Cuba du temps de Fidel Castro.

à écrit le 06/09/2016 à 20:27
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Coucou

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