Alertés par les scènes de violence dans les contenus audiovisuels, Patrice Marie et Jocelin Dupenor ont entrepris de donner aux parents, par le biais d'une application mobile, Zoomup, un outil de contrôle parental participatif.
Pour Patrice Marie, la classification du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) serait "trop permissive par rapport à celle d'autres pays". Il a souvent été spectateur avec sa fille, dit-il, de scènes cinématographiques "choquantes" tirées de films pourtant classés "tout public".
Travaillant dans l'informatique, les deux cofondateurs ont imaginé une application avec laquelle les utilisateurs donneraient leur appréciation personnelle sur un contenu audiovisuel.
Une classification façon "Communauté Zoomup" ?
Cette communauté Zoomup pourrait établir une classification des films, séries et jeux vidéo "moins subjective que celle du CNC". Les parents inscrits devront noter un film en fonction de plusieurs "critères précis".
Parmi ces critères, les utilisateurs devront évaluer le niveau de violence à l'image et dans les dialogues, déclarer s'il y a des scènes à caractère sexuel, si le film montre l'usage de drogues, etc. Ils devront aussi estimer l'âge à partir duquel un film peut être regardé sans choquer.
Jocelin Dupenor est optimiste et prédit le succès de Zoomup. Selon lui, la plupart des parents sondés jugent que "c'est un outil qui manque".
Cet outil, précise-t-il, pourrait servir par exemple à offrir des DVD ou des jeux vidéo en cadeaux à des enfants tout en étant sûr de ne pas heurter leur sensibilité.
La première version de l'application devrait être téléchargeable sur les smartphones à la mi-juin 2016. L'équipe de Zoomup réfléchit à élaborer des versions futures en y ajoutant, par exemple, la géolocalisation.
Cela permettrait aux utilisateurs de connaître les avis de la communauté Zoomup sur des films à l'affiche dans les cinémas à côté de chez eux. Pour se développer, l'entreprise, qui veut aussi lancer une campagne de communication au niveau national, a besoin de fonds. Elle a donc lancé une campagne de financement participatif de 10.000 € sur Ulule. Il est possible de soutenir ce projet jusqu'au 29 mai.
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