Comment Bordeaux est devenue capitale fintech

Fondateur et gérant du cabinet de gestion de patrimoine Montaigne Patrimoine, à Bordeaux, Louis Alexandre de Froissard a eu l’idée de créer Bordeaux Fintech, une manifestation qui réunit ce mercredi à Darwin Ecosystème des spécialistes de ce secteur émergent venus de toute la France.
Louis Alexandre de Froissard

Qu'est-ce qui vous a poussé à lancer Bordeaux Fintech ?

Tout est parti d'un tweet envoyé le 26 mai dernier. Je demandais qui serait intéressé pour participer à une conférence sur les fintechs (l'utilisation de la technologie pour apporter de nouveaux services financiers, NDLR) en région et ça a très bien marché. Au point que le compte twitter de la manifestation a été créé le 5 juin. Je voulais comprendre ce que sont les fintechs, comme le crowdfunding (financement participatif, NDLR). Je veux pouvoir accompagner mes clients dans ce nouvel univers, mais le marché n'est pas encore mature.

Vous avez réuni un plateau impressionnant, comment avez-vous fait ?

Les réseaux sociaux s'en sont saisis. Il y a aussi mon carnet d'adresses mais pas seulement. Sandrine Hirigoyen, qui avec son agence Digitall Conseil assure notamment un travail de veille, a fait remonter l'information à Guillaume-Olivier Doré, président de FinTech Invest, qui a été séduit et a également mobilisé son carnet d'adresses. Résultat, nous avons lancé ce qui est sans doute la plus grosse manifestation organisée en France sur les fintechs cette année. Depuis un mois nous refusons du monde. Nous accueillons370 personnes. En plus des réseaux sociaux et des carnets d'adresses, il y a eu un peu de toupet de ma part.

Du toupet ?

Oui, quand j'ai appelé Jérôme Traisnel, qui avec Slimpay a réussi à lever 15 M€, et qu'il m'a dit "D'accord, je viens". C'est important pour attirer du monde dans une manifestation où nous avons décidé de poser les vraies questions : les fintechs sont-elles une nouvelle forme de marketing, les banques finiront-elles par acheter tous les acteurs de ce secteur émergent ?

Ces nouvelles technologies vous servent-elles au quotidien ?

Je suis conseiller en gestion de patrimoine, un métier où l'irruption du crowdfunding a d'abord fait peur, y compris à moi. Mais maintenant je m'en sers. Le numérique permet d'automatiser des taches à faible valeur ajoutée. Nous avons noué plusieurs partenariats avec des plateformes de crowdfunding. Et puis je suis attentif à l'arrivée des "robo advisors", ces programmes qui peuvent arbitrer sur des portefeuilles de petite ou moyenne taille, sans aucune intervention humaine. Cela peut être une solution. Si nous ne le faisons pas, les banquiers le feront.

C'est une nouvelle étape dans votre activité ?

Nous devons nous préparer à la révolution qui vient. Nous devons nous réinventer, être en veille, à l'affût. Servir notre client en étant transparents, c'est notre travail.

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