Anbosyn peut-il aider à vaincre le burn-out par KO ?

L’épuisement professionnel extrême, tant physique que psychologique, décrit sous l’anglicisme burn-out, concernerait 3,5 millions de personnes dans l’Hexagone. Après deux ans d’études cliniques, réalisées à Bordeaux par le docteur Jacquet, le laboratoire Victa (Reims) a lancé sur le marché un complément alimentaire qui permet d’en combattre les effets, voire de s’en sortir… s’il est associé à un vrai soutien psychologique.
Après avoir passé l'épreuve des essais cliniques à Bordeaux, Anbosyn n'est pas présenté comme un produit miracle, mais comme un atout qui, combiné avec une vraie écoute ou un suivi psychologique, permet à celles et ceux qui en sont victimes de combattre le burn-out

Aujourd'hui, il est inutile de le chercher dans les rayons des pharmacies de France, l'Anbosyn est en rupture de stock depuis quelques jours et il ne refera sa réapparition que demain, mercredi. En janvier, 10.000 boîtes se sont arrachées, 10.000 sont d'ores et déjà commandées. Le laboratoire a dû doubler sa capacité de production. Initialement fabriqué à Sofia Antipolis, l'Anbosyn va également être produit par un deuxième labo français, situé à Bordeaux.

Le succès de ce complément alimentaire s'explique sans aucun doute par l'ampleur du phénomène de l'épuisement professionnel qu'on appelle, dans sa situation la plus grave, le burn-out.  S'il n'est pas du tout présenté par le laboratoire Victa (Reims) comme un produit miracle qui à lui seul peut enrayer ce qui ressemble de plus en plus à un fléau, un mal du siècle, Anbosyn (pour Anti Burn-OBurnut Syndrom) a ceci d'atypique par rapport aux compléments alimentaires généralement disponibles sur le marché qu'il a été soumis à une année d'essais cliniques, suivie d'une autre année de conception, de réception du protocole, de la soumission au ministère, la rédaction du rapport clinique de 347 pages... au total, deux années de travaux avant la mise en vente.

"Il était inconcevable pour moi, qui ai connu le burn-out, explique Ludovic Beaulieu, dirigeant du laboratoire, de mettre sur le marché un produit qui ne tiendrait pas ses promesses. Il fallait d'abord prouver son efficacité."

Trois ans d'essais cliniques

Et c'est un professeur bordelais, le docteur Jacquet, du département de pharmacologie clinique de l'université Victor-Segalen de Bordeaux, qui s'est collé à cet exercice.

"En mars 2012, nous avons commencé l'essai sur un échantillon de plus de 80 personnes, toutes volontaires et en burn-out avancé. La  moitié s'est vu administrer un placebo, l'autre a bénéficié de l'Anbosyn."

Au bout de 12 semaines de traitement, associé à un important temps de parole pour tous les candidats du test, "nous avons constaté une importante différence. Certaines des personnes sous placebo allaient mieux, vraisemblablement grâce à l'écoute du suivi psychologique, mais c'est chez les personnes prenant l'Anbosyn que les résultats ont été spectaculaires. L'amélioration du moral, du sommeil, de la forme générale et de la gestion du stress professionnel a été radicale pour ces personnes-là. Je tiens à préciser que les volontaires sous antidépresseurs n'étaient pas admis dans l'essai, et leur prise pendant l'essai était une cause d'exclusion... ce qui s'est produit pour un seul volontaire", précise Alain Jacquet.

Pas de fausse promesse de "produit miracle"

Pas question pour autant de conclure au produit miracle. La béatification attendra.

"Anbosyn, complément alimentaire qui ne contient que des éléments tirés de l'alimentation humaine, pas de chimie, à savoir, de l'extrait de melon, l'extramel, des protéines de lait, de la taurine et de l'éleuthérocoque, une plante adaptogène qui, selon l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) contribue à une bonne énergie mentale et physique, n'est pas la réponse miracle au burn-out, insiste le docteur Alain Jacquet. La cure d'Anbosyn doit s'accompagner d'un suivi psychologique, d'un temps consacré à la parole et à l'écoute du patient. C'est l'addition des deux qui conduit au succès, l'étude l'a clairement montré !"

Une étude dont le protocole a été validé par le comité de protection des personnes et qui a été conduite avec la même rigueur que pour un médicament afin de pouvoir répondre aux incontournables doutes des patients... et des professionnels de santé.

Un succès "révélateur" de souffrances

"C'est normal que les médecins doutent des vertus d'Anbosyn. Nous-mêmes savons que 90 % des compléments alimentaires n'ont aucun effet réellement bénéfique ou ne sont pas pertinents. Le but de nos études aura été d'apporter la preuve de l'efficacité avant une mise sur le marché. La demande est à la hauteur des espoirs que nous ne voulions pas trahir : énorme", explique Ludovic Beaulieu.

Cet espoir s'est traduit dans les chiffres de ventes. Mise sur le marché en janvier 2015, l'Anbosyn, vendue 29 euros la boîte, a pulvérisé tous le business plan du laboratoire.

"Nous avons réalisé en deux mois le CA annuel que nous visions, explique Ludovic Beaulieu. C'est une bonne nouvelle pour nous, mais c'est difficile de se réjouir alors que cela révèle beaucoup de souffrances. Bien plus que ce que nous n'imaginions à vrai dire."

Le succès commercial, même inattendu, rencontré auprès des Français, va justifier l'extension de la mise à disposition du produit dans d'autres pays. La Suisse, le Royaume-Uni figure parmi les marchés cibles de Victa qui a mis au point une stratégie de commercialisation et de relation-client originale.

"Parce qu'il est important que les consommateurs soient correctement informés sur Anbosyn et tout le suivi psychologique nécessaire au soin quand il s'agit de burn-out, nous avons mis en place un dispositif qui nous permet de réaliser le travail de conseils et de recommandations qui n'est pas toujours réalisé en pharmacie. Sur justificatif de l'achat de deux boîtes en pharmacie, nous proposons l'envoi gratuit, au domicile de l'acheteur, d'une troisième boîte, explique Ludovic Beaulieu. C'est pour nous une manière de nouer des relations directes avec les personnes qui choisissent notre produit, de les accompagner, mais aussi d'avoir régulièrement des retours sur son utilisation, ses effets et donc un suivi d'Anbosyn et de ses résultats."

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Commentaires 4
à écrit le 16/03/2015 à 21:32
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en test des demain matin ... a suivre

à écrit le 11/03/2015 à 7:56
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Il ne faut peut-être pas se contenter d'un traitement symptomatique mais étiologique. Et le seul traitement du burn-out, est d'abord le repos, une psychothérapie, et les changements de conditions de travail qui ont amené à cette pathologie. Ce produi...

à écrit le 10/03/2015 à 16:11
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Ayant été un des "cobayes" (pleinement volontaire) de l'étude, je confirme que celle-ci a été réalisée avec le plus grand sérieux et le plus grand professionnalisme par le Dr Jacquet, très exigeant dans le suivi des patients... L'amélioration de mo...

le 16/03/2015 à 21:34
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bonjour pour info au bout de combien de temps avez vous commencer a voir les effets ? merci pour mon epouse on commence demain .

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