Application Popvox, vox dei ?

Créer le Blablacar de la citoyenneté, c’est, ni plus ni moins, l’objectif des créateurs de la startup Setavoo, à Bidard. Ambitieux ? Oui, mais les collectivités semblent intéressées par leur application, Popvox, qui est sensée faciliter les échanges entre édiles et citoyens… et vice versa.
Sur son site Internet, Setavoo dévoile Popvox, l'application dont elle aimerait qu'elle devienne un Blablacar de la citoyenneté

Ancien dirigeant de Rivage Protech (filiale Suez Environnement), Philippe Massé et son associé Julien Spriet ont créé, en décembre dernier, dans le cadre de la technopole Izarbel de Bidart (64), une startup spécialisée dans la programmation informatique. Jusque-là, rien d'original, sauf que leur objectif, lui, l'est vraiment.
Ils ont en effet la ferme intention d'imposer en France une application qui tisse de nouvelles passerelles entre les citoyens et les collectivités, leurs élus. Cette application est baptisée Popvox. "Nous sommes des spécialistes de l'application ciblée, tournée vers le service, l'environnement", explique Philippe Massé.
"Nous sommes à l'origine de l'appli Infoplages, que nous avons vendue à la municipalité de Biarritz et qui intéresse plusieurs municipalités du littoral méditerranéen. Elle permet d'avoir en direct de l'info sur les heures d'ouvertures des plages, la qualité de l'eau, les services comme les toilettes, la présence de douches, de vestiaires, la météo marine, les horaires de marée... Avec Popvox, nous tirons profit de l'expérience Infoplages pour lancer une application qui a pour vocation de devenir, à terme, une sorte de Blablacar de la citoyenneté."

Une appli "tableau de bord" politique ?...

Basée sur une application et un site Internet, Popvox doit devenir l'outil embarqué dans les smartphones de celles et ceux qui souhaitent faire entendre leur voix, leurs idées constructives au service du plus grand nombre et à destination des décideurs politiques locaux. "Nous pensons que l'usage de Popvox va enrichir la notion même de débat public. Les citoyens qui veulent participer à la vie de la cité n'ont pas autant de moyen que cela de le faire. L'application ne va pas remplacer les réunions publiques, mais elle va booster les grandes concertations, les groupes de réflexion... les élus approchés par notre équipe se sont montrés très réceptifs à cette idée d'une plateforme d'échanges d'informations issues des collectivités, de partenaires et des citoyens utilisateurs et contributeurs." En clair, pour les élus, les données et commentaires générés par Popvox seront autant de tableaux de bord pour piloter au plus près des attentes des citoyens tout en évitant le "crash" d'une décision impopulaire.

...ou le retour d'un "citoyen responsable" ?

La collectivité peut, via Popvox, pousser de l'information géolocalisée, proposer de l'actualité, des alertes (canicule, sanitaires, inondations...), réaliser des sondages géolocalisés, interroger le citoyen directement sur des projets de la collectivité...
"Popvox est vraiment pensé comme un moyen ludique de remettre le citoyen au centre de la décision politique. Ce citoyen se voit offrir la possibilité de critiquer, positivement ou non, un service public de la ville, d'alerter sur un dysfonctionnement voire un danger, et ce en temps réel, de faire des propositions d'amélioration de son quartier, de sa ville, d'interroger la ville et ses services...", assure Philippe Massé.
Son équipe, qui sera bientôt composée de cinq personnes (un recrutement est en cours), a pour mission de développer des Popvox un peu partout en France. "Nous sommes en contacts avec des municipalités d'Aquitaine, de Provence, mais aussi de la région lilloise où nous allons ouvrir un deuxième site doté de ses propres capacités de développement, de R&D."
Jusque-là, la société s'est développée sur fonds propres, mais elle réfléchit sérieusement à une prochaine levée de fonds : "Nous ne savons pas quelle forme elle prendra, mais pour déployer des Popvox Toulouse, Popvox Marseille ou Popvox Lille, nous allons devoir muscler notre capital."
Par un recours à du crowdfunding ? Pas certain, mais après tout, un financement participatif pour une application qui l'est tout autant, cela aurait du sens.

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Commentaires 2
à écrit le 12/03/2015 à 14:29
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Bravo... Une appli qui a du sens et qui redonnera du courage au peuple...

le 15/04/2016 à 8:39
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Très belle initiative !

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