Bordeaux : Charrier, à fond la caisse vers le marché des châteaux

Petite société bordelaise créée en 1886, Charrier Industry innove pour investir de nouveaux marchés. Après avoir concentré son activité sur les industriels du bouchon et de la caisse en bois, c’est aux propriétaires que s’adresse sa dernière invention : l’Agrabox.
Avec sa nouvelle machine, Charrier Industry espère répondre à un besoin des propriétaires de château

Il y a dans le monde actuellement 200 machines de la marque Charrier qui assurent, dans les ateliers de professionnels du bouchon ou de la production de caisses en bois dévolus aux vins du monde entier, des opérations de gravure et de marquage.

"Nos machines sont présentes majoritairement en France, mais aussi à l'étranger, en Espagne, Amérique du Sud... mais jusqu'à aujourd'hui, notre marché était uniquement en B to B en direction des caissiers et bouchonniers. Désormais, nous faisons une nouvelle proposition qui s'adresse, elle, directement aux propriétaires", explique Franck Tiffon, PDG de Charrier Industry (650.000 euros de chiffres d'affaires en 2014).

Cette proposition, c'est l'Agrabox, une machine équipée de 3 à 7 agrafeuses pneumatiques, capable de fermer 500 caisses à l'heure. Vue de loin, la révolution pour Charrier Industry n'est pas évidente, mais Agrabox constitue un vrai pari pour le développement de la PME qui compte cinq salariés et deux intervenants externes (marketing et ingénieur).

Rendre accessible une techno réservée aux grosses productions

"Notre machine a été pensée pour les propriétaires et pas seulement ceux des grands crus, qui veulent fermer leurs caisses de bouteilles au dernier moment juste avant l'expédition vers leurs clients. Cette opération, qu'ils confiaient à des entreprises sous-traitantes, ils peuvent la réaliser eux-mêmes. L'Agrabox permet aux exploitants d'accéder à une technologie jusque-là réservée aux grosses productions."

Plus légère (construite en aluminium) et facilement transportable, la machine coûte en entrée de gamme 3.950 euros, là ou les machines de format industriel nécessitent un investissement situé entre 12 et 20.000 €.

"L'Agrabox, si on l'équipe d'un module complémentaire optionnel, peut aussi post-marquer par brûlage les millésimes, le CRD, la traçabilité, la personnalisation... des caisses au moment de leur fermeture. C'est un atout pour le propriétaire qui n'est plus obligé de commander des caisses marquées avec le risque de ne pas toutes les utiliser et de devoir en jeter. Il peut ainsi se contenter de stocker des caisses en bois sans aucune mention, qu'il va marquer au fur et à mesure des ventes."

Agrafage et sécurisation des caisses de vin

Parallèlement au développement de l'Agrabox, Charrier Industry a dernièrement déposé un système de marquage garantissant la traçabilité de la caisse et de son contenu, capable de prévenir les contrefaçons.

"Ce système peut être ajouté à l'Agrabox, nous ne pouvons rien en dire pour le moment, mais sachez simplement que le système mis au point permet, sans aucun puce électronique, l'identification d'une caisse de vin en fonction de la nature même des fibres de bois qui la compose" assure Franck Tiffon qui espère vendre une vingtaine d'Agrabox dès cette année.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.