La métropole bordelaise célèbre son label French Tech

Par Jean-Philippe Dejean  |   |  561  mots
Virginie Calmels, Alain Juppé, Isabelle Boudineau et Agnès Grangé
L’obtention hier par la métropole bordelaise du label French Tech, qui marque la reconnaissance de l’émergence d’un écosystème porteur pour la création de startups, a été célébrée aujourd'hui en milieu de journée.

La salle particulièrement spartiate choisie à l'hôtel de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) pour célébrer, en milieu de journée, l'obtention par Bordeaux du label French Tech illustrait le côté spontané de cette mobilisation des représentants du monde des startups. Sur l'un des murs, défilait les tweets célébrant la labellisation. Il y avait foule et Alain Juppé, maire (UMP) de Bordeaux, président de la CUB, a surligné cet élan spontané de l'écosystème bordelais en lançant, avec un sourire entendu, juste avant l'ouverture du buffet, "On n'a rien à vous offrir !".

Dirigeants d'entreprises, représentants des collectivités, des chambres consulaires, banquiers publics et privés, élus... l'union sacrée vantée par les promoteurs de la French Tech, qui doit stimuler la création de startups, en particulier dans la filière numérique, était bien illustrée.

"L'envie d'entreprendre"

"L'obtention de ce label est le fruit du travail de tous les acteurs, qu'il s'agisse des centres de recherche, des collectivités, des entreprises, etc. Je tiens à remercier Agnès Grangé (déléguée régionale du groupe La Poste en Aquitaine) pour l'excellence de son travail de coordination du projet French Tech, dont l'obtention marque l'envie d'entreprendre qui anime ce territoire, a déclaré Alain Juppé. Huit autres métropoles ont été labellisées, a-t-il poursuivi, et il convient de les féliciter, nous sommes en bonne compagnie."

Le maire a décerné "une mention spéciale du jury" à son adjointe Virginie Calmels (ex-directrice générale d'Endemol), également conseillère communautaire, pour l'importance de son engagement et la mise à contribution de ses réseaux. Cette dernière s'est de son côté félicitée de l'efficacité d'une mobilisation où tout le monde a joué groupé, précisant qu'après avoir construit l'écosystème que vient de reconnaître le label French Tech, il faudrait aller à la rencontre des autres métropoles labellisées puis "assurer le rayonnement de la France et de Bordeaux à l'international au cours des mois et des années à venir".

Vaisseau amiral

Représentant le président (PS) de la Région, Alain Rousset, retenu à Bruxelles, et le député-maire (EELV) de Bègles, Noël Mamère, Isabelle Boudineau, vice-présidente (PS) du Conseil régional d'Aquitaine a rappelé le travail fait par Alain Rousset dans l'innovation qui a permis à l'Aquitaine d'avoir "plus de 1.000 chercheurs impliqués dans le numérique".
Elle a souligné qu'à Bordeaux le vaisseau amiral de la French Tech se trouvait à Bègles, dans l'ancien centre de tri de La Poste, rappelant que Noël Mamère avait pensé à recycler ce centre dès qu'il avait appris qu'il allait être fermé. Cheville ouvrière du projet, en tant que sa coordinatrice, Agnès Grangé a clos les témoignages.

"Ce label c'est le nôtre, il est à vous. L'avoir obtenu crée une dynamique positive qui fait un bien fou ! A chaque fois qu'il a fallu fournir des efforts vous avez été là. Vous incarnez la troisième révolution industrielle et les emplois de demain : c'est une équipe de France que l'on est en train de former" a-t-elle déclaré.

L'obtention du label marque l'ouverture d'un nouveau chapitre et non la fin d'une histoire ont souligné les intervenants sous les applaudissements de la foule.