Dassault, Airbus et Alenia ont un plan commun pour le drone européen

Par Pascal Rabiller  |   |  337  mots
Une drone Reaper américain
Les acteurs majeurs de l’industrie aéronautique européenne que sont Airbus, Dassault Aviation et Alenia Aermacchi proposent une approche commune pour le développement d'un drone européen de prochaine génération

L'industrie européenne, par les voix d'Airbus Defence and Space, Dassault Aviation et Alenia Aermacchi, se dit prête à développer un système de drone européen de prochaine génération.
En 2013, lors du salon aéronautique du Bourget, ces sociétés avaient posé les bases d'une telle approche sur un système commun. Ces acteurs reconnus dans le secteur du drone sont désormais d'accord sur les modalités pratiques d'une approche commune.

Ils ont remis une proposition de définition plus approfondie d'un système de drone européen auprès des ministères français, allemand et italien de la Défense. Cette proposition porte sur un accord industriel sur le partage des tâches et un accord de coopération entre ces acteurs, pour le lancement du programme de drone de défense : MALE 2020 qui a pour but de concurrencer, à terme, le Reaper américain. "Il s'agit là d'une occasion unique de développer cette capacité stratégique en Europe", signalait ce matin Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation. Fin 2013, les trois industriels avaient estimé le coût du projet MALE 2020 à 1 Md€.

Sur la bonne piste ?

La phase de définition qui s'engage désormais prévoit que les trois nations définissent et ajustent leurs expression de besoin en faveur d'un drone européen en concertation avec leurs forces armées respectives et l'industrie européenne. Un engagement des nations vis-à-vis de la poursuite du développement de ce drone devra encore être officialisé à l'issue de la phase de définition, sachant que la proposition de l'industrie prévoit de livrer une solution certifiable et économiquement viable d'ici 2020.
Après des années d'hésitations, et l'échec du programme commun précéden,: Talarion, il semble bien que cette fois, la filière industrielle européenne du drone de défense soit sur la bonne piste pour faire décoller un système de drone "made in vieux continent" dont l'Europe de la défense manque cruellement.