L'Aérocampus Aquitaine va signer de nouveaux contrats

Avec l’Aérocampus de Latresne (33), l’Aquitaine, mais plus généralement la France et même l’Europe, disposent désormais de bien plus qu’un centre de formation dédié aux métiers de la maintenance aéronautique.
Jérôme Verschave, directeur général d'Aerocampus Aquitaine

Elle semble déjà loin l'année 2011, celle qui avait vu la région Aquitaine racheter (pour 6,5 M€) à l'État un centre de formation à Latresne, près de Bordeaux, que la Direction générale de l'armement (DGA) allait purement et simplement fermer. L'assemblée générale de ce qui est devenu Aérocampus Aquitaine va permettre aujourd'hui à son directeur général, Jérôme Verschave, de faire son premier vrai bilan. Il est bon.

"Nous avons fait à ce jour ce que nous avions dit à l'époque de la création d'Aérocampus", assure le DG. "Après deux années complètes d'exercice, nous pouvons regarder avec sérénité ce que nous sommes devenus".

Ce qu'est devenu Aérocampus est, sans doute, un peu plus que ce qui avait été imaginé par le Conseil régional d'Aquitaine à l'époque, qui avait, avec l'aide de l'État, débloqué une enveloppe de 25 M€ pour accompagner le développement du site.

 Plus qu'un campus de formation
en maintenance aéronautique

 "Nous ne sommes plus seulement un lieu qui propose l'offre complète de formations, initiales ou professionnelles, dédiées aux métiers de la maintenance aéronautique. Nous sommes désormais un véritable campus d'entreprises de la filière. Thales, Dassault ont fait du lieu leur campus d'entreprise, ils viennent régulièrement y organiser des cessions de formation." Dassault s'apprête même, pour aller encore plus loin, à signer un contrat cadre avec Aerocampus. D'autres groupes du secteur devraient suivre.

Résultat, la montée en puissance du site de Latresne s'est traduite par une croissance des élèves ou salariés formés (200 élèves en formation initiale, 1.000 professionnels formés cette année) mais aussi de ses effectifs. Avec 4 M€ de budget annuel au départ assuré par des fonds publics à hauteur de 92%, et désormais financé à 40% par des ressources privées, Aérocampus Aquitaine mobilise chaque jour 130 salariés. L'équipe qui anime le site est passée de 15 à 50 personnes.

 Essaimage en France et à l'export

Il faut dire qu'Aérocampus n'est plus seulement un site unique. Le concept essaime en France, un « Aérocampus » va voir le jour en septembre en Auvergne et le développement à l'international est en cours, notamment du côté de Dubaï où des discussions sont bien avancées. "Nous créons une équipe dédiée au développement international du concept et de notre marque Aérocampus", explique Jérôme Verschave.

Le site original continue de se développer. Un pôle matériaux va voir le jour à l'automne prochain (5 M€ d'investissement porté par la Région), un internat de 130 places va sortir de terre cette été pour une livraison à la rentrée 2015. Les partenariats avec les entreprises de l'aéronautique se multiplient, ou se renforcent. Les sociétés de formation continuent de s'installer (une deuxième école de formation de personnel naviguant commercial va y ouvrir ses portes prochainement), les outils pédagogiques plaisent. Aérocampus accompagne les sociétés qui ont choisi de s'installer sur son site, comme Telespazio par exemple. Ce midi, Jérôme Verschave va présenter, lors de l'assemblée générale, un bilan qui fera apparaître 58.000 € de résultat net. Le profit n'est pas la vocation du site, mais il en dit long sur la réussite de son concept.

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