TripleFun : Bordeaux, l’autre pari de Nicolas Béraud

Par Pascal Rabiller  |   |  388  mots
Nicolas Beraud, fondateur de Triple Fun
Co-fondateur de sport4fun.com puis du célèbre site de paris sportifs BetClic, Nicolas Beraud a quitté Paris pour se lancer dans l’aventure TripleFun, un nouveau jeu vidéo. Il a choisi Bordeaux pour parier… et gagner encore ?

En 2005, c'est à deux, puis rapidement à huit que Nicolas Béraud et Éric Moncada ont créé le site de paris sportifs en ligne BetClic. Quatre ans plus tard, quand Stéphane Courbit et la Société des Bains de Mer ont fait une offre de reprise acceptée, BetClic comptait déjà 500 salariés, dont 200 en France. Après la vente, Nicolas Béraud a dirigé, depuis Paris, le groupe BetClic. A son départ, il y a deux ans, le groupe comptait 1.000 salariés et son nom figurait, notamment, sur les maillots de football des clubs de la Juventus de Turin ou de Marseille… « Une réussite complètement folle, je n'en reviens toujours pas. »

Potentiel

Mais il en est revenu car depuis quelques mois, c'est à Bordeaux que Nicolas Béraud relance sa fibre entrepreneuriale en créant TripleFun. Pour le moment, ce studio, présent à Paris où il compte 10 salariés, emploie 4 personnes à Bordeaux. « Mais nous allons, à terme, concentrer l'essentiel de nos équipes à Bordeaux. C'est intéressant notamment sur le plan financier. Le coût de la vie, du logement, des déplacements est tellement plus bas qu'à Paris, que nous pouvons être attractifs pour les talents sans pour autant exploser les salaires. J'encourage d'ailleurs tous les créateurs de start-up qui sont actuellement à Paris à regarder de plus près ce qui se passe en province, et notamment ici. Clairement, si les choses étaient à refaire, c'est à Bordeaux et non à Paris que j'aurais créé les 200 emplois français de BetClic ! »

Et Nicolas Béraud d'ajouter que pour les compétences également, Bordeaux a des atouts. « Grâce aux anciens acteurs du jeu comme Kalisto de Nicolas Gaume, la réussite de studios comme Asobo, et à l'émergence de bonnes écoles d'informatique et de multimédia, il existe un fort potentiel de compétences dans la région. »

Quel modèle ?

Elles ont permis aux jeunes équipes de TripleFun de sortir un premier jeu. Un deuxième est déjà en préparation pour septembre prochain. « Nous parions sur le développement des jeux multi-joueurs conviviaux, qui s'adressent à tous les publics. Le smartphone a totalement démocratisé le monde du jeu. » Reste à trouver le modèle économique. « Nous penchons pour du freemium nouvelle génération, qui ne pénalise pas trop le joueur qui ne dépense pas. »