Téléphérique à Bordeaux : une concertation publique jusqu'au 13 février 2023

Trois mois pour aborder le pourquoi, le comment et le quoi d’autre. Bordeaux Métropole a lancé, ce lundi 28 novembre, la concertation publique préalable au projet de transport par câble au dessus de la Garonne. S’il était acté par la collectivité, la mise en service de télécabines interviendrait en 2028.
Deux télécabines sont en démonstration sur les quais de Bordeaux dans le cadre de la concertation préalable qui se tient jusqu'au 13 février 2023.
Deux télécabines sont en démonstration sur les quais de Bordeaux dans le cadre de la concertation préalable qui se tient jusqu'au 13 février 2023. (Crédits : HL)

Après Rio, Porto, New York, Brest et plus récemment Saint-Denis-de-la-Réunion et Toulouse, c'est peut-être au tour de Bordeaux de se doter d'un téléphérique. La métropole a officiellement lancé, ce jeudi 1er décembre, la concertation publique préalable au projet de transport par câble entre les deux rives à Bordeaux. Bordeaux Métropole y réfléchit depuis 2019 et des études d'opportunité ont déjà été réalisées.

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"Le projet s'inscrit désormais dans le Schéma des mobilités de la métropole, adopté 2021, qui promeut notamment une amélioration des liaisons entre la rive droite et la rive gauche", explique Jean Touzeau, maire de Lormont et vice-président de Bordeaux Métropole en charge du franchissement du fleuve.

"Il s'agit d'une alternative supplémentaire alors que nous manquons de moyens pour franchir la Garonne et qu'il faut décongestionner", insiste Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux.

"70 % de l'emploi sur la métropole se trouve sur la rive gauche. Les habitants de la rive droite sont donc obligés de franchir la Garonne. Ce projet de télécabines est une nécessité pour eux", ajoute Jean-François Egron, maire de Cenon, qui rappelle par ailleurs que la rive droite dispose d'équipements culturels importants.

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La métropole met en avant plusieurs autres avantages :

"La technologie est performante et décarbonée. Le temps de trajet serait de l'ordre de sept à dix minutes. Les télécabines pourraient transporter de 9.000 à 16.500 personnes par jour et le coût est raisonnable", déroule Pierre Hurmic.

Selon les études réalisées, le coût est estimé entre 55 et 75 millions d'euros, en fonction du tracé qui serait retenu. "A titre de comparaison, un kilomètre de tram coûte 25 millions d'euros", précise Jean Touzeau. Mais le tramway est aussi autrement plus capacitaire puisque le réseau bordelais transporte près de 400.000 personnes quotidiennement. "Il n'y a pas d'obstacle insurmontable sur le plan juridique, économique et environnemental", ajoute-t-il.

Neuf tracés proposés

Dans le cadre de cette concertation, neufs tracés sont proposés entre Bordeaux maritime (rive gauche) et les villes de Lormont et Cenon (rive droite). La consultation qui a débuté le 28 novembre se tiendra jusqu'au 13 février 2023. Elle permettra de débattre de l'opportunité, des objectifs et des caractéristiques du projet, des enjeux socio-économiques qui s'y attachent mais aussi de l'impact sur l'environnement et l'aménagement du territoire. Les alternatives à ce mode de transport seront également abordées.

"Ce n'est ni un sondage, ni un référendum, il s'agit d'un débat qui va permettre de s'interroger sur le pourquoi le comment et le quoi d'autre", explique Marianne Azario, garante de la concertation, désignée par la Commission nationale du débat public (CNDP).

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Cinq réunions publiques sont prévues ainsi que des débats mobiles pour recueillir les propositions sur le terrain. Des registres papiers sont disponibles. Les contributions sont également possibles par voie électronique. Enfin, une exposition de présentation du projet sera accessible pendant toute la durée du projet à la maison écocitoyenne à Bordeaux.

A l'issue de la phase de concertation, la garante aura un mois pour rédiger un bilan qui pourra être suivi de recommandations. En mai 2023, Bordeaux Métropole décidera ou non de poursuivre le projet. Dans le cas où elle poursuivrait, des études de conception seraient prévues entre mi 2023 et 2025. L'année 2026 serait ensuite consacrée à une enquête de l'Etat pour statuer sur l'utilité publique du projet. Enfin, la mise en service est envisagée pour 2028.

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