Et si vous testiez l'utilisation de Coopits sur la métropole bordelaise ou que vous la superposiez à un navigateur pré-installé comme Waze ou Google Maps ? Le ministère chargé des Transports a annoncé, le 5 janvier, le lancement à Bordeaux de cette application qui permet à l'usager de recevoir, en temps réel, des informations du gestionnaire routier : l'emplacement et la disponibilité des parkings, la vitesse optimale pour arriver à un feu au vert, le panneau à messages variables embarqué ou encore l'information sur les chantiers. Cette application permet également à l'usager de signaler au gestionnaire du réseau une difficulté, une panne ou un accident pour une intervention plus rapide.
"Certains cas d'usage comme les travaux ou accidents existent depuis des années mais il faut les proposer. En revanche, d'autres sont révolutionnaires. Je pense en particulier aux conseils de vitesse donnés à l'approche des feux tricolores. C'est ce que l'on appelle le Glosa pour Green Light Optimal Speed Advice qui indique au conducteur la vitesse optimale à adopter pour pouvoir passer au vert et ainsi favoriser l'écoconduite", explique André Perpey, directeur de NeoGLS.
Bordeaux, une implication historique
Derrière Coopits, c'est bien cette entreprise bordelaise spécialisée dans les systèmes de transports intelligents coopératifs (C-ITS) qui est à la manœuvre d'un point de vue technologique. NeoGLS qui a développé l'application de A à Z après avoir remporté l'appel d'offres n'en est pas à ses débuts. "Nous avions l'expérience avec une application équivalente, en l'occurrence C-the-difference rebaptisée CTD mobilité connectée qui est disponible et que nous continuons à développer", explique André Perpey.
La métropole bordelaise n'en est pas non plus à ses premières expérimentations. Son implication est historique. "Il y a d'abord eu le projet Scoop, avec la mise en place d'une quarantaine de boîtiers en bord de route capables d'échanger des informations avec des véhicules connectés. Le projet C-Roads, financé pour moitié par l'Union européenne, a ensuite pris le relais en intégrant de nouveaux cas d'usage et de nouveaux produits, en particulier cette application smartphone grand public Coopits", explique André Perpey.
Une connexion à l'infrastructure
L'objectif, après Bordeaux, sera d'étendre l'utilisation de Coopits à d'autres régions de France. Plusieurs gestionnaires routiers, tels que des directions interdépartementales des routes, des sociétés d'autoroutes, des métropoles, s'y préparent déjà selon le ministère chargé des Transports. Paris et l'Ouest de la France en particulier.
L'implication des gestionnaires est en l'occurrence capitale, car ce sont eux qui transmettent la donnée et c'est ce qui va faire la différence par rapport à une application comme Waze. "Si son navigateur est très performant, Waze n'est en revanche pas capable de délivrer une donnée qui nécessite une connexion à l'infrastructure. Elle n'y a pas accès", explique André Perpey. A Bordeaux, c'est précisément Bordeaux Métropole et la Direction interdépartementale des routes (DIR) Atlantique, pour la rocade, qui délivrent la donnée.
Le développement de cette application, disponible pour l'instant en version Android et prochainement en version Apple, a duré 17 mois et coûté 400.000 euros. Le ministère rappelle que de nombreuses études ont mis en avant les gains en termes de sécurité routière apportés par les systèmes de transports intelligents coopératifs.
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